
Paris, le vendredi 13 mars 2015 - L'institut de sondage Ifop a réalisé une étude pour le groupe PHR sur la perception des français quant aux objets connectés santé et l'e-pharmacie sur place.
Au total, 1 001 personnes ont répondus à un questionnaire en ligne début janvier 2015 sur la e-pharmacie et les objets connectés santé.
Il en ressort qu’un tel objet est utilisé par 10 % des répondants (13 % en possèdent un). Un chiffre amené à grossir car la proportion monte à 27 % parmi les jeunes de 18 à 24 ans et 16 % parmi les cadres et professions libérales. D'autant que selon une autre étude, menée par le même institut de septembre à octobre 2014, 17 % des personnes interrogées manifestent une intention d'achat dans les mois suivants d'une application santé, et 20 % d’une application bien-être. Ceux qui ne pensent pas « sauter le pas » sont retenus par la dépense à engager, la crainte de la dépendance et de l'utilisation des données collectées.
Paradoxe: partager oui, interpréter non.
77% des sondés sont cependant prêts à partager ces données avec leur pharmacien : 88 % en ce qui concerne les traitements pris (des informations déjà présentes dans le DP), 75 % pour les informations de base, comme le poids, le groupe sanguin, 69 % pour le sommeil, 64 % pour les rendez-vous avec les autres professionnels de santé, et 61 % pour les données d’activité physique.
Quand il s'agit d’interpréter ou d'analyser ces données, ils ne sont plus que 3 % à penser que ce domaine relève du pharmacien. Par contre, s'il collabore étroitement avec le médecin alors le pharmacien redevient légitime à 37 % contre 50 % pour le médecin seul.
Les patients accepteraient majoritairement d'être contactés par SMS ou mail pour une modification de posologie en fonction des données de santé ou biologiques collectées par le pharmacien ou le médecin, et même de recevoir des conseils santé (60 %).
Ils sont moins nombreux à être enthousiastes (entre 43 et 35 %) pour recevoir des offres promotionnelles, des informations sur les nouveaux produits référencés, les animations, l'annonce de la présence d'une diététicienne, d'un audioprothésiste. En revanche, être prévenue ainsi de l'arrivée d'une commande est plébiscitée à 83 %.
Services et objets connectés à la pharmacie.
La pharmacie devrait avoir un espace de confidentialité et un espace de prévention pour respectivement 76 % et 74 % des sondés. Ils seraient intéressés par un espace libre-service (68 %), un espace digital (67 %) avec des bornes qui permettraient d'accéder à des informations sur les traitements, sur l’automédication, les pathologies, le carnet de vaccination électronique... 65 % y verraient bien un espace dédié aux objets connectés: tensiomètre, lecteur de glycémie, analyseur de sommeil, thermomètre, spiromètre, balance, traqueurs d'activité...
Les utilisateurs déclarent acheter ces objets principalement pour suivre leur santé et ils estiment que ces dispositifs représentent une incitation « à devenir acteurs de leur propre santé ».
Un terrain neuf à investir par les pharmaciens, incontournable à terme. Le groupe PHR développe déjà cette approche (voir article du JIM)*, parions qu'il ne sera pas le seul.
Marjolaine Labertoniere