
Paris, le mercredi 19 janvier 2022 – Si pour certains le pic
est proche, le variant Omicron continue de faire grimper le nombre
des contaminations partout dans le monde de manière
impressionnante.
Un super passe vaccinal en Allemagne
Beaucoup d’épidémiologistes et d’observateurs estimaient
pourtant que la France était proche du pic des contaminations et
multipliaient ces derniers jours les déclarations optimistes. «
Il y a des raisons d’être optimiste » annonçait le
porte-parole du gouvernement Gabriel Attal mardi matin au micro de
CNews. « Le pic des contaminations devrait être atteint à court
terme » analysait le Conseil scientifique dans son dernier
avis. S’il n’y a pas encore de raison de rejeter en bloc cette
prédiction, force est de constater que l’épidémie nous réserve
encore des surprises et que ce fameux pic sera peut-être plus élevé
que prévu.
Tous les pays du monde sont donc confrontés à la très forte
contagiosité d’Omicron (couplé fort heureusement à sa plus faible
dangerosité).
L’Allemagne a pour la première fois passé le cap des 100 000
contaminations quotidiennes (112 300 pour être exact) ce mardi. Nos
voisins ayant été semble-t-il touché par Omicron plus tardivement
que nous, le ministre de la Santé Karl Lauterbach estime que le pic
des contaminations ne sera atteint que mi-février. Pour contrer
cette vague, certaines régions allemandes appliquent désormais la
règle dite 2G+ : les lieux publics sont réservés aux triple
vaccinés ou aux doubles vaccinés qui présentent un test
négatif.
L’Australie rattrapée par l’épidémie
Les contaminations explosent également hors d’Europe. On
recense ainsi plus de 850 000 tests positifs par jour aux
États-Unis et 130 000 au Brésil, où l’annulation du fameux carnaval
de Rio est désormais envisagée. Au Japon, où plus de 25 000 cas
positifs ont été détectés malgré une politique de dépistage bien
moins énergique qu’en Occident, des restrictions sanitaires vont
être rétablis dans certaines régions du pays (dont Tokyo), comme la
réduction des heures d’ouverture des bars et restaurants notamment.
Enfin l’Australie, qui s’est illustrée ces deux dernières années
par une politique sanitaire drastique (la stratégie dite «
zéro-Covid ») semble rattrapée par le virus : on compte 150
000 contaminations et près de 60 décès par jour, du jamais vu
depuis le début de la pandémie.
Des chiffres inquiétants qui poussent l’Organisation Mondiale
de la Santé (OMS) à tirer la sonnette d’alarme. « Cette pandémie
est loin d’être terminée » a déclaré ce mardi son directeur
général Tedros Ghebreyesus, rabrouant ainsi ceux qui voient en
Omicron la porte de sortie de l’épidémie. « Omicron est
peut-être moins grave en moyenne, mais le récit selon lequel il
s’agit d’une maladie bénigne est trompeur et coûte des vies »
a-t-il ajouté.
Nicolas Barbet