Où l’intelligence artificielle fait le diagnostic de dermatite atopique

Avant de faire une étude génomique à large échelle, il faut être sûr du diagnostic et dans le cas de maladies complexes comme la dermatite atopique, on sait que c’est une tâche difficile. Une équipe s’est intéressée à la possibilité de disposer d’algorithmes phénotypiques permettant de faire ce diagnostic avec une bonne précision à partir des dossiers électroniques, tels qu’ils existent maintenant dans de nombreuses bases de données regroupant des millions de patients.

Ces dossiers électroniques contiennent à la fois des données codées et des données non codées, comme par exemple les notes prises par les médecins pendant les consultations, en langage naturel. A partir de dossiers de dermatite atopique confirmée, les auteurs ont donc élaboré un algorithme phénotypique incluant un apprentissage par la machine du langage naturel des médecins, y compris leurs possibles fautes d’orthographe. Ils montrent ainsi que la prise en compte des critères de Hanifin et Rajka est plus performante que celle des critères simplifiés de Williams. D’autres perfectionnements sont à prévoir. Mais l’inclusion de l’apprentissage du langage naturel et de ses finesses est riche de promesses.
 
D’ores et déjà, la machine sait faire la différence entre une note disant « prurit » et une note disant « pas de prurit », pour ne citer qu’un exemple simple, mais en fait pas si simple. 

Dr Daniel Wallach

Référence
Gustafson E et coll. : A Machine Learning Algorithm for Identifying Atopic Dermatitis in Adults from Electronic Health Records. IEEE Int Conf Healthc Inform 2017; 2017: 83-90.

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