
Le périnée descendant est une entité qui a été décrite par Alan Parks (Proc R Soc Med 1966 ; 59 : 477-82) et qui nous a toujours intrigué. Sa signification exacte n’est en effet pas claire sinon qu’on sait qu’il est particulièrement fréquent en cas de trouble de la statique pelvienne, sans être systématique non plus.
De fait, Michel Prudhomme et coll. ont mesuré, chez 197 patientes, « l’angle d’incidence pelvienne » situé entre la perpendiculaire passant par le centre du plateau de la première vertèbre sacrée et la droite reliant ce centre aux têtes fémorales (Illustration). Ils ont ensuite corrélé cet angle à la descente périnéale évaluée par défécographie.
Ils ont ainsi démontré que cet angle était significativement plus élevé quand le périnée était descendu. En outre, un angle supérieur à 62° était prédictif de périnée descendu avec une sensibilité de 73 % et une spécificité de 82 %.
En bref, ce travail radiologique assez simple a montré qu’une horizontalisation du sacrum et une ouverture du pelvis pourraient être des facteurs de risque de descente périnéale et donc de troubles de la statique pelvienne. Ce qui peut se comprendre puisque la morphologie du bassin détermine l’orientation des fascia et des muscles pelvi-périnéaux dont l’affaiblissement joue un rôle clair dans la survenue de ces troubles. Mais la route est encore longue avant qu’on ait bien saisi toute leur physiopathologie.
Drs V. De Parades et J-D. Zeitoun