
Il existe de nombreuses études ayant cherché à déterminer des
facteurs prédictifs de la bonne réponse au lithium. Pas moins de 32
facteurs prédictifs potentiels ont été évalués, tels que le fait
d’avoir un trouble bipolaire de type 1 (par rapport au type 2), le
genre, l’âge de début, la durée de la maladie etc… Dans une
méta-analyse de 2019, six facteurs prédictifs sont mis en avant :
l’existence de séquences "manie-dépression" davantage que les
séquences "dépression-manie", l’absence de cycles rapides,
l’absence de symptômes psychotiques, les antécédents familiaux de
trouble bipolaire, la durée de maladie non traitée par lithium, et
l’âge tardif de début de la maladie.
Parmi ces facteurs, certains semblent fortement prédicteurs
d’une bonne réponse. Ainsi, la séquence manie-dépression est
associé à un Odd Ratio de bonne réponse au lithium de 4. Cependant,
aussi prédictifs que soient ces éléments cliniques, ils ne
suffisent pas à guider nos choix thérapeutiques. Ainsi, en 2019, on
ne peut, dans la plupart des situations, que se contenter
d’introduire le lithium en première intention pour la prévention de
la rechute.
Dr Alexandre Haroche