Pièces détachées

Paris, le samedi 6 février 2016 – Depuis plusieurs décennies, un cheminement philosophique et éthique accompagne les bouleversements de la médecine, qui ont transformé un grand nombre de nos organes en éléments "interchangeables" grâce à la transplantation et au développement de prothèses. Une nouvelle étape est en train d’être franchie avec l’essor de l’électronique médicale. De plus en plus, la technologie moderne est invitée à remplacer les éléments dysfonctionnant de notre corps. Le plus bel exemple est le cœur bio artificiel en cours de développement par la firme Carmat.  Pour André-Michel Ballester, à la tête de LiaNova, né de la fusion des groupes Sorin et Cyberonics, qui produit notamment des pacemakers, « tous les organes du corps humain » pourront ainsi un jour être remplacés. Invité à s’exprimer sur ce sujet par le Figaro, il analyse : « On teste déjà des prothèses oculaires qui permettent de rendre la vue aux aveugles, on parle de pancréas et de foies artificiels… Une large part des technologies médicales sera axée dans le futur sur la création d'organes artificiels. Au-delà, l'association de la mécanique, de l'électronique et de l'informatique ouvre la voie à de nombreuses applications médicales spectaculaires. Des équipes travaillent aujourd'hui sur la stimulation de la moelle épinière combinée avec des équipements high-tech, des exosquelettes, afin d'animer ou de remplacer des membres défaillants. Une autre voie est la combinaison des dispositifs médicaux et des médicaments. Le développement des implants est également prometteur. Ils deviennent minuscules et très sophistiqués » constate-t-il. Une évolution médicale sans doute cruciale qui devrait permettre de répondre à certaines des limites de la transplantation… et offrir la possibilité de bénéficier plus largement de "pièces détachées" personnalisées.

M.P.

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