Portrait comparé des urgences publiques et privées

Paris, le vendredi 6 mars 2015 - La direction de la recherche des études de l’évaluation et des statistiques (DREES) du ministère de la Santé a publié cette semaine une enquête sur le fonctionnement des services d’urgence qui met en évidence quelques évolutions et révèle des différences entre le public et le privé. Les premières constatations de la DREES concernent l’accueil des patients. Les responsables de l’enquête soulignent que l’on assiste « progressivement » à la mise en place d’un poste d’accueil et d’orientation qui désormais existe dans la quasi-totalité des CHU (96 %). C’est le plus souvent une infirmière qui est chargé de gérer ce poste d’accueil, mais un médecin peut également l’assister dans un cas sur dix. Outre l’orientation des patients, la gestion des urgences passe également par une connaissance précise et régulièrement réactualisée du nombre de lits disponibles. Dans les faits, les services d’urgence ne s’appuient pas toujours sur des informations en temps réel : dans 13 % des cas le tableau de bord des lits vacants n’est établi qu’une fois par jour, mais dans 30 % des établissements le rafraichissement est bien plus fréquent (quatre fois en vingt-quatre heures ou plus). Enfin, cette gestion des places et la recherche de lits d’aval nécessite souvent un personnel dédié, qui n’existe que dans 11% des cas dans les hôpitaux publics contre 70 % dans le privé.

Plus de médecins et d’infirmières dans le public

L’enquête de la DREES s’est par ailleurs intéressée aux moyens humains et matériels disponibles pour la prise en charge des malades. On relèvera qu’à nombre de patients reçus équivalents, le nombre de médecins, infirmiers et aides-soignants est plus élevé dans le public que dans le privé. Cette situation s’explique d’une part par une plus grande difficulté à évaluer avec exactitude le nombre de praticiens présents dans les cliniques en raison des vacations des médecins libéraux, mais aussi et surtout par des différences portant sur les patients reçus. Les personnes âgées, les sujets souffrant de troubles mentaux et les malades présentant de lourdes comorbidités sont ainsi plus souvent accueillis dans les services publics expliquant que soit nécessaire la présence de personnels en plus grand nombre.

Léa Crébat

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