La mesure de la fréquence cardiaque chez un sujet hospitalisé pour une exacerbation de BPCO n'est pas une préoccupation essentielle des cliniciens.
Et, pourtant, une étude multicentrique menée en Malaisie montre que surveiller la fréquence cardiaque au décours de cette hospitalisation peut s'avérer riche d'enseignements ! Ces données recueillies chez 147 sujets mettent ainsi en exergue que, pendant l'année suivant l'exacerbation, plus des trois quarts des sujets ont une fréquence cardiaque qui dépasse les 80 battements/minute (en moyenne 87) et, qu’au cours de cette année, ceux qui ont les fréquences cardiaques les plus élevées sont beaucoup plus à risque d'une nouvelle exacerbation : 54 % versus 27 % à 3 mois (p = 0,013). L’élévation du risque persiste jusqu'au 9ème mois.
Dr Jean-Claude Lemaire