Les infections liées aux chambres implantables (ICI) lors de leur
utilisation, représentent la plus fréquente des complications
associées à ce type de dispositif, suivi par les thromboses. Les
infections représentent pratiquement la moitié des causes de
retrait de la CI, ce qui constitue un geste invasif réalisé
fréquemment sur un patient fragilisé, dénutri ou immunodéprimé qui
va se retrouver sans abord veineux profond. L’incidence varie entre
0, 026 à 0,86/1000 jours d’utilisation du cathéter. La comparaison
des taux d’infection avec les autres techniques de cathétérisme
veineux profond et prolongé est en faveur d’un risque moindre avec
les CI. La microbiologie de ces infections retrouve une majorité de
cocci gram positif (staphylocoque, streptocoque, entérocoque) mais
les bacilles gram négatifs, entérobactéries et pseudomonas
représentent 20 % des infections et les levures entre 3 et 5 %. Si
dans la majorité des cas, l’origine de ces bactéries est
tégumentaire (staphylocoques) une translocation à point de départ
digestif peut être évoquée selon la pathologie sous-jacente du
patient (bactéries gram négative, levures).
Les ICI sont des infections liées aux soins que la société
française d’hygiène hospitalière tente de prévenir en édictant des
recommandations récentes : pose dans des conditions d’asepsie
chirurgicale, si possible en favorisant le système cave supérieur
et en évitant les périodes d’aplasie post chimiothérapie en
onco-hématologie. Il n’y a cependant pas d’argument pour proposer
une antibioprophylaxie. Les recommandations associées à
l’utilisation des CI reposent sur l’asepsie lors de la ponction de
la chambre et le rinçage au sérum physiologique après
administration du médicament ou du soluté.. Il existe un intérêt
des verrous antibiotiques (vancomycine en particulier) en
prévention secondaire. En dernier lieu, la formation et
l’évaluation des professionnels de santé et l’éducation théra
Dr Muriel Macé