La psychoéducation vise à informer le patient ou ses proches sur les aspects de la maladie et de proposer dans le même temps des connaissances permettant d’y faire face. Son développement chez les familles de patients souffrant de schizophrénie peine à s’imposer, malgré des résultats très enthousiasmants tels que la diminution par deux du nombre de rechutes. L’un des facteurs contribuant à l’effet observé est l’amélioration de l’humeur des aidants. Une étude sur 57 aidants de patients schizophrènes a eu lieu au CHU de Caen entre 2010 et 2014. A l’aide d’un auto-questionnaire de dépression (CES-D) passé avant et après les 4 sessions de psycho-éducation, les auteurs ont évalué l’amélioration de l’humeur. 23 patients étaient initialement dans le groupe « à risque » d’un syndrome dépressif, et 18 dans le groupe « très probablement dépressifs ». L’humeur s’est améliorée statistiquement dans les deux groupes après l’intervention. Dans une pathologie aussi complexe, marquée par les difficultés d’observance et les rechutes, un tel outil thérapeutique devrait retenir toute l’attention des cliniciens.
Dr Florian Lejuste