PROFAMILLE : psycho-éduquons les familles de patients schizophrènes !

La psychoéducation vise à informer le patient ou ses proches sur les aspects de la maladie et de proposer dans le même temps des connaissances permettant d’y faire face. Son développement chez les familles de patients souffrant de schizophrénie peine à s’imposer, malgré des résultats très enthousiasmants tels que la diminution par deux du nombre de rechutes. L’un des facteurs contribuant à l’effet observé est l’amélioration de l’humeur des aidants. Une étude sur 57 aidants de patients schizophrènes a eu lieu au CHU de Caen entre 2010 et 2014. A l’aide d’un auto-questionnaire de dépression (CES-D) passé avant et après les 4 sessions de psycho-éducation, les auteurs ont évalué l’amélioration de l’humeur. 23 patients étaient initialement dans le groupe « à risque » d’un syndrome dépressif, et 18 dans le groupe « très probablement dépressifs ». L’humeur s’est améliorée statistiquement dans les deux groupes après l’intervention. Dans une pathologie aussi complexe, marquée par les difficultés d’observance et les rechutes, un tel outil thérapeutique devrait retenir toute l’attention des cliniciens.

Dr Florian Lejuste

Références
Tavarez P. : Profamille, programme de psychoéducation pour les familles d'un proche souffrant de schizophrénie : étude de l'impact du programme sur l'humeur des participants. 7ème Congrès français de psychiatrie (Lille) : 25 - 28 novembre 2015.

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Vos réactions (1)

  • La fatigue vient vite

    Le 19 février 2016

    Les familles "éduquées" peuvent être d'une aide appréciable dans la prise en charge et le traitement d'un parent schizophrène. Mais la fatigue vient vite liée le plus souvent à l'incompréhension du comportement "illogique" (schizophrène)du patient. Puis vient la disparition des parents et le moindre investissement de la fratrie. La solitude est ce qui caractérise le plus souvent la vie et la fin de vie de ce type de patient, hélas!

    Dr Lucien Duclaud

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