
Olivier Véran reconnaît le caractère hors norme de l’année qui
vient de s’écouler, et le rôle de première ligne des biologistes,
avec des laboratoires d’analyse en tension comme jamais dans
l’histoire. Il remercie les biologistes pour leur mobilisation qui
a permis à la France de se hisser parmi les pays testant le plus au
monde, malgré des conditions inédites et difficiles, en gardant un
souci de la qualité et de la rigueur. Leur réactivité, leur
capacité à recruter, leur adaptation à une situation inédite et aux
innovations qui se présentent sans cesse sont pour le ministre un «
exemple structurant » pour le système de santé et les
citoyens.
La parole est rapidement donnée à Thomas Fatome, directeur
général de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie. Il revient sur
le rôle central de la biologie dans la gestion de la crise de
Covid-19, avec les 28 millions de tests PCR réalisés dans les
laboratoires de biologie médicale depuis le début de la maladie.
L’année 2021 sera sans doute elle aussi mouvementée du point de vue
sanitaire, mais il y a fort à parier que le test PCR gardera un
rôle central dans le triptyque « tester-alerter-protéger ».
Il remarque que les laboratoires de biologie sont impliqués aussi
dans la continuité et la reprise des soins interrompus par la crise
sanitaire et l’accompagnement des malades chroniques.
Le déploiement de l’INS (Identifiant National de Santé), prévu
pour le 1er janvier 2021, fait partie des très nombreux
projets du développement du numérique en santé. Tous nécessitent un
travail conjoint entre les professionnels de terrain et l’Assurance
Maladie, qui, selon T. Fatome, ne se limite pas à l’équipement,
mais doit aussi porter sur l’incitation des professionnels à son
utilisation au quotidien. Un autre chantier en cours est la
coordination des soins, avec l’ACI (accord conventionnel
interprofessionnel) et les CPTS (Communautés Professionnelles
Territoriales de Santé). Les biologistes semblent peiner à y
trouver leur place, mais T. Fatome assure que de nouvelles
propositions sont à l’étude pour avancer sur le sujet.
Dr Roseline Péluchon