PROTHESES CARDIAQUES : COMMENT PREVENIR LES THROMBOSES ?

L'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP), exceptionnellement primitive, est beaucoup plus souvent secondaire à un éventail de maladies pulmonaires variées, au premier rang desquelles se situent les bronchopneumopathies chroniques obstructives.

Dans tous les cas, elle aggrave singulièrement tant le tableau clinique que le pronostic, et peut conduire à la proposition d'une transplantation pulmonaire. Or, la physiopathologie de cette hyperpression reste en réalité bien mal connue, de sorte qu'aucun traitement spécifique ne peut lui être opposé.

Un certain nombre d'arguments récents tendent à faire penser que l'endothélium vasculaire joue un rôle majeur dans tous ces phénomènes. Physiologiquement, il est en effet capable de produire un certain nombre de médiateurs vasodilatateurs chargés de maintenir la pression à un niveau convenable. Mais, dans des conditions pathologiques, il peut être activé pour sécréter à l'inverse des produits vasoconstricteurs. Le plus puissant de ceux-ci est l'endothéline-l, qui est également connue pour avoir un pouvoir mitogène pour le muscle lisse ainsi que pour d'autres types cellulaires... in vitro.

Un puissant vasoconstricteur

En effet, jusqu'ici, on ne savait pas si cette molécule intervenait réellement chez l'homme, in vivo. D'où l'intérêt d'une étude, certes un peu compliquée, mais qui, en recherchant la présence de l'endothéline-l au niveau même du poumon de sujets décédés d'HTAP et comparés à des témoins, vient démontrer la réalité d'une présence abondante d'endothéline-l dans les cellules endothéliales des artères pulmonaires ayant les stigmates caractéristiques de l'HTAP (épaississement de la média et fibrose de l'intima).

En outre, le caractère local de la production du peptide vasoconstricteur a été attesté par l'abondance de son ARN messager dans les cellules concernées.

Certes, la synthèse d'inhibiteurs de l'endothéline-l utilisables en clinique n'est pas encore pour demain, mais un pas important dans la compréhension du phénomène vient tout de même d'être franchi.

 

Giaid A. et coll.: "Expression of endothelin-l in the lungs of patients with pulmonary hypertension". N. Engl. J. Med., 1993 ; 328 : 1732-1739.

Les thromboses de prothèses sont une des complications majeures, heureusement rares, des remplacements vavulaires par des valves mécaniques. La prévention repose essentiellement sur l'efficacité permanente du traitement anticoagulant. La thrombolyse par voie intraveineuse peut constituer une alternative intéressante au remplacement valvulaire en cas de thrombose de prothèse valvulaire. Jusqu'à présent quelques cas isolés ont été rapportés dans la littérature avec des résultats prometteurs.

Récemment, une étude prospective monocentrique importante a

Jean Trédaniel

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