
Au total, 2 009 patients ont été inclus (âge moyen 51,5 ans, 43 % de femmes) dont 663 avaient un psoriasis avec atteinte ano-génitale et 1 303 un psoriasis touchant d’autres zones (groupe contrôle). Les résultats montrent que l'atteinte ano-génitale est corrélée à une plus grande sévérité appréciée par le Psoriasis Area and Severity Index (PASI moyen 13 ± 10 versus 9 ± 8 dans le groupe contrôle ; p < 0,001) et qu'elle va de pair avec une moins bonne qualité de vie appréciée par le Dermatology Life Quality Index (DLQI moyen 9 ± 7 versus 7 ± 6 dans le groupe contrôle ; p = 0,002).
Les investigateurs ont également "épluché" les réponses à des questionnaires spécifiques afin de voir si elles reflétaient la réalité ou si elles traduisaient une gène à évoquer les problèmes liés à l'atteinte ano-génitale. Il en ressort que les non-réponses à certaines questions étaient rares. En revanche, des réponses non adaptées ou non cohérentes ont été repérées pour les réponses au DLQI (23 %), au PNQ (Patient Needs Questionnaire, 38 %) et au PBQ (Patient Benefit Questionnaire, 42 %). Et, pour ces deux derniers questionnaires, le pourcentage de réponses non adaptées sur les items consacrés au sexe était nettement plus bas chez les sujets avec atteinte ano-génitale que dans le groupe contrôle. Ce qui suggére que les questionnaires peuvent être un bon moyen d'obtenir un aperçu de la situation et du vécu et faciliter ainsi la discussion avec ces patients.
Dr Jean-Claude Lemaire