Quand la troponine s’élève…

Plusieurs enquêtes épidémiologiques et analyses d’intervention ont insisté sur le fait que la maladie cérébrovasculaire doit être intégrée dans le contexte plus global de la maladie athéroscléreuse, et que ces patients sont beaucoup plus à risque d’infarctus.

Ce qui a incité G. Kerr et une équipe de l’université de Glasgow à se pencher sur 171 études conduites chez des patients hospitalisés pour AVC (ischémique ou hémorragique), pour y rechercher les dosages de troponine. 15 études étaient suffisamment documentées (n= 2 768 sujets). Ils constatent que les taux de troponine (I ou T) étaient élevés dans 18,8 % des cas. Parmi les patients ayant une troponine élevée, 43 % présentaient des anomalies électrocardiographiques de type ischémique contre 22 % seulement chez les patients avec accident cérébrovasculaire dont les taux de troponine étaient normaux. Pire, l’élévation de la troponine multipliait d’un facteur 6,0 le risque de décès pendant le suivi.

De quoi plaider pour la réalisation systématique de cet examen biologique, ainsi que d’un ECG (déjà réalisé dans la plupart des pays ouest-européens, mais étonnamment rarement protocolé !)

Dr Dominique-Jean Bouillez

Référence
Kerr G et coll. : Elevated troponin after stroke – a systematic review. Oral Session : meta-analysis and review papers. 17th European Stroke Conference (Nice) : 13-16 mai 2008.

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