Quand les smartphones montent à la tête

Si l’addiction à Internet est étudiée depuis plusieurs années, l’intérêt pour l’addiction aux smartphones est beaucoup plus récent. Et cette dernière a conduit notamment à la définition de nouvelles pathologies, comme la nomophobie ou phobie liée à la peur excessive d'être séparé de son téléphone mobile. Cette addiction conduit à une modification cognitive et une perte de contrôle de ses impulsions avec modification de l’humeur en cas d’éloignement de l’appareil. Les conflits sont parfois majeurs et les rechutes après traitement la règle. La Belgique, la France et la Grande-Bretagne sont des pays particulièrement affectés par cette pathologie si l’on en croit une étude européenne qui portait sur 10 pays. Les personnes les plus à risque sont celles qui utilisent leur smartphone quotidiennement, qui passent beaucoup de temps au téléphone, et surtout sur les médias sociaux, ainsi que celles qui jouent sur leur smartphone ou téléchargent de nombreuses applications. Il s’agit surtout de femmes jeunes âgées de 19 à 21 ans. Cette addiction conduit souvent à des problèmes financiers et à des risques de santé majeurs car les personnes qui présentent cette addiction n’hésitent pas à l’utiliser dans des endroits dangereux (en conduisant par exemple) ou interdits.

Dr Dominique-Jean Bouilliez

Références
Kuss D: Mobile phone addiction : Evidence frome empirical research. 25th European Congress on Psychiatry (Florence): 1-4 avril 2017.

Copyright © http://www.jim.fr

Réagir

Vos réactions

Soyez le premier à réagir !

Réagir à cet article

Les réactions sont réservées aux professionnels de santé inscrits et identifiés sur le site.
Elles ne seront publiées sur le site qu’après modération par la rédaction (avec un délai de quelques heures à 48 heures). Sauf exception, les réactions sont publiées avec la signature de leur auteur.


Lorsque cela est nécessaire et possible, les réactions doivent être référencées (notamment si les données ou les affirmations présentées ne proviennent pas de l’expérience de l’auteur).

JIM se réserve le droit de ne pas mettre en ligne une réaction, en particulier si il juge qu’elle présente un caractère injurieux, diffamatoire ou discriminatoire ou qu’elle peut porter atteinte à l’image du site.