San-Francisco, le samedi 28 octobre 2017 – On commence bien sa vie
dans un liquide, pourquoi ne pas finir dans un autre ? Avec la
liquéfaction (également appelée aquamation), la boucle est bouclée.
Cette technique qui consiste à placer un corps (humain ou animal)
dans un bain chimique brûlant (180°C) afin de le dissoudre a été
conçue aux Etats-Unis en 1888. Elle ne servait alors qu’aux
animaux. Mais, aujourd’hui, des entreprises de pompes funèbres
souhaitent pouvoir l’utiliser pour les humains. Si les machines ont
un coût élevé et que, pour l’heure, les fabricants sont peu
nombreux, à terme la liquéfaction pourrait présenter un rendement
économique bien meilleur qu’une crémation ou un enterrement. Par
ailleurs, et c’est un argument qui pourrait rencontrer de plus en
plus d’écho, la liquéfaction est bien plus écologique. Selon les
estimations du secteur funéraire, son empreinte carbone équivaut à
un dixième de celle d’une crémation. Reste à savoir si,
psychologiquement, la méthode pourrait être acceptée par les
familles. Les entreprises de pompes funèbres n’en doutent pas. «
Quand c’est une famille qui vient de perdre un père ou une
mère, ses membres sont dans un état de grande émotion et ils
regardent ce processus et se disent qu’il est moins agressif »
remarque le président d’un service funéraire et de crémation Jason
Bradshaw au New York Times. Ce dernier se félicite que la
Californie vienne d’adopter une loi autorisant la liquéfaction à
partir de 2020 à l’instar de quatorze autres états américains. Il
espère que d’autres suivront bientôt. Afin que ses projets ne
tombent pas à l’eau !
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