Une étude menée sur 330 femmes examinées en 2002, alors qu'elles étaient âgées de 44 à 70 ans, puis revues en 2014 permet d'en savoir un peu plus sur la dynamique du vieillissement du visage. Les photographies prises aux deux dates ont été comparées par un dermatologue pour différents critères (rides, relâchement, troubles pigmentaires) et l'âge de chaque femme a été estimé à partir de ces mêmes photographies par un panel de 35 juges naïfs. Quarante-sept femmes ayant bénéficié d'une intervention esthétique ont été exclues de l'étude.
Les âges perçus aux deux dates sont corrélés à l'âge réel ; certaines femmes sont toujours considérées comme plus jeunes ou plus âgées que leur âge réel à chaque période. En revanche, 21 que l'on trouvait plus jeunes que leur âge en 2002, on été vues comme plus vieilles que leur âge en 2014, tandis qu'à l'inverse, 31 qui étaient estimées plus âgées en 2002 ont été perçues comme plus jeunes en 2014. Ces écarts d'âge perçu entre 2002 et 2014 sont significativement liées aux modifications de volume du visage (affaissement des pommettes, squelettisation du visage), à un creusement du sillon naso-génien et à un relâchement des paupières tandis que les rides et les troubles pigmentaires ont moins d'impact.
Dr Marie LIne Barbet