Une étude rétrospective hollandaise s'est penchée sur ces aspects du ST. 348 malades atteints de cette pathologie ont été sélectionnés au sein d'une base de données constituées par 39 médecins généralistes. 187 d'entre eux ont répondu à un questionnaire envoyé en 2001 dans le but de préciser l'évolution des symptômes dans l'année qui suivi le diagnostic, mais aussi 5 ans après celui-ci. Outre cette information pronostique, ont été recueillies des caractéristiques propres aux malades (données démographiques, activités quotidiennes et co-morbidités) et au syndrome lui-même (caractère, durée, topographie et gravité des symptômes).
23 malades ont été exclus de l'analyse en raison de données incomplètes, de sorte que la population étudiée se compose au total de 164 sujets. L'âge moyen au moment du diagnostic était de 58 ans et, dans 80 % des cas, il s'agissait de femmes.
Au bout d'un an et plus, les symptômes persistaient sous forme inchangée chez 71 % des patients (versus 63 % au bout de 5 ans). Aucune des caractéristiques étudiées (malades et symptômes) n'a permis de prédire le pronostic.
Il semble que le syndrome trochantérien constitue une affection chronique dont l'évolution à long terme est souvent péjorative sur le plan fonctionnel, les traitements utilisés semblant peu efficaces, même si cette étude ne fournit aucune indication sur ceux-ci.
Dr Jean-Louis Mirandole
Lievense AM et coll. : "Prognosis of trochanteric syndrome." EULAR, 18-21 juin 2003 ; Lisbonne. © Copyright 2003 http://www.jim.fr