
Paris, le samedi 30 janvier 2021 - L’affaire semble désormais
entendue. Lundi 18 janvier, le Haut Conseil de la santé publique
(HCSP) a émis une nouvelle recommandation pour lutter contre
l’émergence des nouveaux variants du Covid-19. Désormais,
l'instance recommande de ne plus porter de masques en tissu de
catégorie 2 (offrant une filtration de 70 % des particules de 3
microns émises par le porteur), ni de masques artisanaux (dont le
niveau de filtration ne peut par nature être évalué).
Conséquence logique, cet avis a été retranscrit dans le droit
par un décret publié au journal officiel le 28 janvier 2021. Outre
le fait que, désormais, en l’absence de port de masque la
distanciation physique est portée à deux mètres, les masques
artisanaux et de catégorie 2 sont désormais exclus de la liste des
masques supposés offrir au citoyen une protection minimale contre
le Covid-19. Or, nombreux sont les français à avoir adopté le
masque fabriqué en « do it yourself » que ce soit par
coquetterie, par conviction écologique ou parce qu’il représente
l’avantage d’être moins cher.
Chasse aux faux-masques
Dans sa dernière version en date du 6 janvier 2021 « le
protocole national pour assurer la santé et la sécurité du salarié
en entreprise face à l’épidémie du Covid-19 » prévoit que le
port du masque en espace clos doit être « systématique ».
Les salariés disposant de bureaux individuels peuvent être
dispensés de porter le masque dès lors qu’ils se retrouvent seuls
dans leur bureau.
Vers un nouveau protocole
Face aux nouveaux variants, le protocole risque de connaître
une nouvelle modification. Dans une interview donnée à France Info
le 24 janvier, le secrétaire d’État chargé de la santé au travail,
Laurent Pietraszewski, a annoncé que seul le port de masques grand
public industriels ou de masques chirurgicaux sera bientôt autorisé
sur le lieu de travail.
Rappelons que d’après le HSCP, sont considérés comme offrant
une garantie suffisante les masques chirurgicaux, les masques FFP2,
ou FFP3 (sous réserve qu’ils ne comportent pas de valve
expiratoire) et enfin tous les masques dont l’efficacité de
filtration est supérieure à 90 %, dits de catégorie 1, à condition
qu’ils soient exempts de couture sagittale, en forme de
flèche.
Des sanctions théoriques pour le salarié récalcitrant ?
Si le protocole sanitaire s’applique à l’employeur, il doit également s’imposer au salarié. Théoriquement, ce dernier pourrait s’exposer à des sanctions disciplinaires (exemple du salarié devant recevoir du public). Mais compte tenu de la rigueur du droit du travail et de l’obligation renforcée pensant sur l’employeur, c’est bien ce dernier qui est invité à faire preuve de prudence et de contrôle pour éviter toute mise en cause de sa responsabilité civile et pénale.C.H.