Cette étude rétrospective américaine, conduite entre juillet 2001 et décembre 2010, avait pour but de décrire les caractéristiques et les antécédents thérapeutiques de femmes ayant présenté une fracture ostéoporotique au sein d’une vaste population médicalisée aux Etats-Unis. Les critères d’inclusion étaient les suivants : femme de 50 ans ou plus, survenue d’une fracture ostéoporotique pendant la période de l’étude ainsi qu’un suivi pendant au moins 2 ans avant la date de la première fracture et 1 an après la fracture. Les traitements anti-ostéoporotiques comprenaient les bisphosphonates par voie orale (alendronate, étidronate, ibandronate et risédronate) et les traitements non bisphosphonates (calcitonine, raloxifène, tériparatide). L’adhérence au traitement anti-ostéoporotique, définie par un ratio MPR (Medication Possession Ratio) ≥ 0,80 au moment de l’inclusion, a également été évaluée.
Au total, 49 469 femmes ont été incluses, avec un âge moyen au moment de la fracture de 66 ans. Parmi ces femmes, 12 724 avaient eu un diagnostic d’ostéoporose (25,7 %) et une sur cinq (20,3 %) avait pris un traitement pendant au moins 12 mois avant la fracture initiale. Les fractures ostéoporotiques se situaient au niveau de la hanche (12,0 %), des vertèbres (23,4 %), sur un site non vertébral (67,6 %), et dans 3 % des cas, elles étaient multiples.
A l’inclusion dans l’étude, 8,2 % des femmes avaient un traitement anti-ostéoporotique (6,4 % avec des bisphosphonates par voie orale et 1,8 % avec des médicaments non-bisphosphonates). Parmi elles, 37,2 % étaient adhérentes à leur traitement.
Ces données confirment une fois de plus l’insuffisance de prise en charge de l’ostéoporose.
Dr Thierry Grivel