En rhumatologie, du fait de sa haute résolution spatiale, la technique devrait permettre d'étudier et de quantifier l'inflammation dans les régions articulaires, aussi petites soient elles. C'est ce que suggère une étude dans laquelle ont été inclus 16 patients répartis en 3 groupes : 1) polyarthrite rhumatoïde (PR) évolutive (n=5) ; 2) arthrose primaire (AP) (n=6) ; 3) fibromyalgie (FM) (n=5). Une FDG-TEP a été réalisée dans tous les cas, 60 minutes après l'injection de 10 mCi de FDG, sous la forme d'un balayage corps entier complété par des clichés centré sur les mains et les poignets. Des régions d'intérêt ont été tracées autour des régions hyperfixantes (RH). Des régions de référence situées (RR) entre le poignet droit et la cinquième articulation métacarpienne ont été définies pour calculer les index de fixation (IF) : RH/RR.
L'analyse visuelle semi-quantitative des images corps entier a révélé une distribution différente du FDG au sein des groupes précédemment définis. Les fixations les plus élevées ont été retrouvées dans le groupe PR (en moyenne 2, extrêmes : 1-3) (versus 1, extrêmes : 0-2 dans le groupe AP et 0 dans le groupe FM). Une hyperfixation des grosses articulations (75-100 %) a été mise en évidence chez les malades atteints d'une PR. L'analyse quantitative des clichés centrés sur les mains et les poignets a mis en évidence une hyperfixation significativement plus marquée dans le groupe des PR (p<0,001 versus AP et FM).
Au total, l'apport diagnostique de la FDG-TEP risque d'être limité dans les rhumatismes inflammatoires. En revanche, la technique devrait permettre de surveiller de manière non invasive et quantitative l'évolution de l'hyperfixation articulaire au cours d'un traitement anti-inflammatoire.
Dr Philippe Tellier
Voskuyl AE et coll. : " FDG PET imaging in patients with rheumatoid arthritis, osteoarthritis, and primary fibromyalgia." EULAR, 18-21 juin 2003 ; Lisbonne. © Copyright 2003 http://www.jim.fr
