Un essai de traitement par liraglutide (analogues du GLP1) contre placebo a été mené dans le diabète de type 1 (DT1) dans le but d’améliorer non seulement la glycémie mais aussi l’IMC et la fréquence des hypoglycémies (1). 45 patients ont été inclus en cross over pendant 4 semaines, et recevaient en plus de leur insuline 3 doses de liraglutide (0,6 – 1,2 – 1,8 mg) ou un placebo. Les caractéristiques initiales étaient identiques : âge (34,5 ans), poids (74,1 kg), IMC (23,9), HbA1c ( 7,6 %), durée du diabète (16,6 ans), dose d’insuline quotidienne similaire. A la fin de l’étude, la dose d’insuline était plus basse sous liraglutide (24-27 %). Pas de différence notée concernant l’HbA1c, le nombre d’hypoglycémies, et une perte de poids de 3,3 kg au maximum a été notée sous liraglutide. Le profil de tolérance était satisfaisant.
D’autres études sur le long terme sont nécessaires pour montrer si les analogues du GLP1 apportent un bénéfice clinique dans le traitement du diabète de type 1.
Quel contrôle de l’HbA1c à 3 ans sous agoniste du GLP1 versus insuline basale (2) ?
233 patients sous exenatide (agoniste du GLP1) administré en une injection par semaine ont été comparés à 223 patients sous glargine (insuline basale) pendant 156 semaines (3 ans). Les caractéristiques initiales des deux groupes de participants étaient un âge moyen respectivement de 57 et 58 ans, un pourcentage d’hommes de 52 et 55 %, une durée moyenne de diabète identique de 8 ans et une HbA1c moyenne de 8,3 %. 140 patients sous exenatide et 147 sous insuline ont poursuivi l’étude à 3 ans. Sous exenatide, 50 % des patients ont atteint l’objectif d’une HbA1c ≤ 7 % versus 43 % dans le groupe sous insuline. L’HbA1c était plus basse dans le groupe sous exenatide (-1,32 % versus -1,17 % ; p = 0,12) ; la perte de poids était aussi plus importante (-3,44 kg versus +0,70 ; p < 0,0001) ; les épisodes d’hypoglycémie moins fréquents (1,1 évènement par an versus 3,1). Le groupe sous exenatide présentait plus de nausées et de diarrhée, effets secondaires connus.
Il existe donc un maintien du bénéfice du traitement par exenatide à 1 injection par semaine à 3 ans, versus l’insuline malgré une titration adéquate (augmentation moyenne de 10 à 31 UI par jour).
Dr Stéphanie Mauduit