La perception de celle-ci témoigne de l'activation des récepteurs nociceptifs provoquée par les lésions tissulaires, mais aussi de la transmission de l'information vers la moelle épinière et les centres corticaux. Les analgésiques peuvent agir sur de multiples sites de cette chaîne de transfert, aussi bien au niveau périphérique que central : transduction nociceptive, conduction de l'influx nociceptif, transmission et modulation médullaires de celui-ci, réaction médullaire et perception supramédullaire.
L'analgésie préventive est plus efficace quand elle précède le stimulus douloureux. En post-opératoire, la douleur est liée à l'inflammation et aux mouvements qui aggravent les lésions tissulaires, et là aussi, l'analgésie doit encadrer l'acte opératoire, mais aussi intervenir pendant celui-ci. Elle doit reposer de plus en plus sur des associations médicamenteuses où les analgésiques et les anti-inflammatoires ont un rôle important à jouer. A cet égard, les coxibs, ou inhibiteurs sélectifs de la cyclo-oxygénase 2 (COX-2) s'avèrent particulièrement intéressants car : 1) ils n'affectent pas les fonctions plaquettaires ; 2) leur effet antalgique et anti-inflammatoire est prolongé (22 à 24 heures pour le rofecoxib) ; 3) leur passage dans le liquide céphalo-rachidien et le système nerveux central est élevé.
Dr Philippe Tellier
Sinatra R.: "Evolving concepts in acute and perioperative analgesia. Symposium: COX-2 inhibition-Blocking pain and cancer pathways." EULAR, 18-21 juin 2003 ; Lisbonne. © Copyright 2003 http://www.jim.fr