
Toulon, le samedi 21 juillet 2018 – Déserts médicaux, « doc
bashing », judiciarisation…ces maux bien connus des professions
médicales atteignent aussi les vétérinaires.
Ainsi, en 2016, 758 vétérinaires se sont inscrits pour la première
fois au tableau de l’ordre et 738 en sont sortis. Des chiffres
insuffisants face à l’augmentation constante du nombre d’animaux de
compagnie ce qui provoque désormais une pénurie de vétérinaires et
la formation de véritables déserts.
Enquêtant sur la question, le quotidien Var-matin rapporte que pour
cette profession si « la pression des maîtres et le (…)
vetobashing sur les réseaux sociaux (…) et la judiciarisation
des dossiers » est en cause, c’est aussi l’attitude de la
nouvelle génération de professionnels qui est au centre de cette
problématique.
Les jeunes ne sont plus ce qu’ils étaient
Ainsi, comme en médecine, il se fait jour une querelle des anciens et des modernes. Véronique Luddeni, vice-présidente du Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL) explique ainsi aux journalistes varois « la priorité chez les jeunes de 25-35 ans, n’est plus la valeur travail. Ils veulent concilier leur métier, leur vie de famille, leurs loisirs ! Or, un travail médical est une sorte de paradoxe pré-annoncé de l’impossibilité ou de la grande difficulté à mettre tout cela en adéquation. »
Les rêves de cette génération s’effondreraient lorsqu’il faut assumer « les 60 à 70 heures par semaine, les gardes, souvent un week-end sur deux, la continuité des soins quand les malades sont hospitalisés, la gestion et la pression des clients ».
Et ici aussi, la pénurie de jeunes vétérinaires amènent à employer des praticiens étrangers mais « ils n’ont pas une aussi bonne préparation que les diplômés des écoles françaises » témoigne un vétérinaire anonyme…
Puisqu’on vous dit que l’homme est un animal comme un autre…
F.H.