
Ainsi, la nouvelle génération inspire aux sondés un « avis négatif » dans 56 % des cas ou mitigés (5 %) !
Les répondants mettent en cause l’« engagement » moindre des jeunes médecins (69 % des répondants) et leur « disponibilité » inférieure à la leur pour 85 % des praticiens interrogés. En outre, ils reprochent à la nouvelle génération d’être trop soucieuse de son épanouissement personnel au détriment des notions de vocation et de sacerdoce. Ainsi, selon les médecins hospitaliers les plus chevronnés, les "jeunes" sont trop motivés par « une rémunération attractive » (72 %) et par « la possibilité d’équilibrer vie privée et vie professionnelle » (67 %).
Ces jugements péjoratifs s’expliquent (peut-être) par une vision assez noire de l’avenir en général : 60 % des sondés se disent inquiets ou pessimistes pour le futur de la profession.
« Loin de faire sourire, cette nouvelle version, transposée à l’hôpital, de la querelle des Anciens et des Modernes met en lumière le fossé générationnel qui se cristallise sur la question de l’équilibre des temps de vie. Si elle veut recueillir l’appui de l’ensemble du corps hospitalier, nul doute que la future réforme de l’hôpital devra trouver une solution pour combler ce fossé » analyse Christophe Bougeard, directeur général d’Appel Médical.
Relativisons, enfin, en rappelant ces mots attribués à Socrate par Platon dans La République : « les jeunes d’aujourd’hui aiment le luxe, ils sont mal élevés, méprisent l’autorité, n’ont aucun respect pour leurs aînés, et bavardent au lieu de travailler »…
F.H.