La relation étroite entre rhinite et asthme se confirme. L'étude ECRHS II a permis de montrer que la rhinite, qu'elle soit allergique ou non, est un facteur de risque de survenue d’un asthme (Shaaban R, Lancet 2008).
Le rôle de la génétique dans l'asthme a été le sujet de nouvelles études. L'augmentation du risque d'asthme conféré par les variants 17q21 semble limité à l'asthme de survenue précoce, avant l'âge de 4 ans, et est majoré par l'exposition précoce au tabagisme (Bouzigon E, NEJM 2008).
Le rôle du stress dans l'asthme est connu depuis longtemps. Une étude récente tente une approche biologique pour en comprendre le mécanisme : le stress pourrait affecter l'asthme en induisant une résistance aux effets anti-inflammatoires des glucocorticoïdes (Miller GE, JACI 2008).
Sur le plan thérapeutique, peu de nouveautés pour l'instant mais de nouvelles molécules sont en cours d'étude : un nouvel antihistaminique pour la rhinite (alopatadine) ainsi que des antagonistes H1/H3. Pour l'asthme, les β2 agonistes d'ultralongue durée d'action (24 à 30 heures) et de nouveaux corticoïdes inhalés ayant moins d'effets indésirables sont à l’étude.
On pourrait assister, par ailleurs, au retour de la théophylline à petite dose en association avec les corticoïdes inhalés.
Enfin, de nouvelles cibles pharmacologiques sont visées par diverses molécules : les essais ont été abandonnés avec la phosphodiestérase 4 (PDE4) en raison d'effets secondaires, mais d'autres anti-inflammatoires différents des corticoïdes sont à l'étude (bloqueurs de molécules d'adhésion, antagonistes de médiateurs, immunomodulateurs, antagonistes de cytokines, inhibiteurs de récepteurs de chimiokine...).
Une étude parue récemment montre l’intérêt d'une anti-IL5 (mépolizumab) dans l'asthme sévère chez les patients ayant une éosinophilie dans l'expectoration (Haldar P, NEJM 2009).
Dr Geneviève Démonet