Si la littérature est abondante en ce qui concerne les pansements primaires, elle est beaucoup moins prolifique pour les pansements secondaires. Or ceux-ci sont essentiels puisqu’ils permettent de maintenir au contact de la plaie le premier pansement dont les composants sont destinés à favoriser l’évolution vers la cicatrisation. De plus ils protègent la lésion empêchant qu’elle ne soit exposée, ce qui peut-être source de douleurs et d’infection.
Fixer le pansement primaire est certes l’objectif essentiel du pansement secondaire…mais il n’est pas le seul. Du moins le choix doit-il prendre en compte d’autres éléments.
Ainsi, ne doit-il pas entraver la mobilité des patients, surtout de ceux qui mènent une vie active mais également pour les patients hospitalisés. Cependant le pansement secondaire peut aussi jouer un rôle thérapeutique par exemple en assurant la compression dans les cas de brûlures étendues pour éviter l’œdème et les cicatrices hypertrophiques, ou l’immobilisation articulaire (là encore dans les brûlures) pour prévenir les rétractions cicatricielles. On pourra alors utiliser des bandes cohésives ou adhésives.
Assurer le maximum de confort au patient peut également orienter le choix vers des pansements étanches pour qui veut prendre des bains (ou est traité en balnéothérapie !), des pansements transparents pour les zones découvertes pour répondre à un souci esthétique ou de contrôle de la plaie, des solutions légères et aérées lorsqu’il fait chaud (filets tubulaires) ou des bandes sur les zones de peu fragiles…
La simplicité est bien sûr de recourir le plus souvent possible à des pansements primaires qui ont leur propres fixations, comme les pansements secs, certains hydrogels et hydrocellulaires. Mais ce n’est pas toujours possible. Et il faut bien reconnaître que malgré le large éventail de pansements secondaires à notre disposition, certaines localisations (péri-orificielles) par exemple) restent problématiques.
Dr Marie- Line Barbet
