
Les syndromes de lésion pulmonaire aiguë (LPA) et de détresse respiratoire aiguë (SDRA) sont secondaires à une altération accidentelle ou pathologique (pneumopathie, sepsis, toxique…) du parenchyme et de la fonction pulmonaire.
La réparation alvéolaire met en jeu les cellules épithéliales, les fibroblastes alvéolaires, le système de la coagulation et la réparation vasculaire.
En cas de LPA, l’altération des cellules épithéliales provoque une activation du système de la coagulation et la production de facteurs de croissance, particulièrement de KGF (Keratinocyte growth factor) et de HGF (hepatocyte growth factor).
La réparation de l’épithélium alvéolaire est cruciale pour la restauration de la barrière alvéolaire. Cependant, une réparation inadaptée conduira au développement d’une fibrose.
L’utilisation de facteurs de croissance tels que le HGF pourrait constituer une piste thérapeutique intéressante. Le transfert de gène par électroincorporation a permis une amélioration des lésions pulmonaires et de la fibrose chez l’animal.
Le rôle des cellules souches de la moelle osseuse dans les lésions pulmonaires, la réparation et le remodelage est controversé. La présence de cellules souches pourrait, au moins in vitro, améliorer la réparation épithéliale.
Les fibroblastes ont un rôle crucial dans la réparation alvéolaire. Leur présence dans la phase initiale de la pathologie serait un indicateur de guérison.
Des études récentes montrent que dans une phase plus tardive la présence de fibrocytes alévolaires chez les patients ayant un syndrome LPA ou SDRA pourrait être associée à une moins bonne évolution et à la fibrose.
Plusieurs cibles thérapeutiques sont à développer dans l’avenir : de nouveaux anti-inflammatoires, des inhibiteurs des médiateurs profibrotiques (PDGF, TGF), des molécules agissant sur la résistance à l’apoptose…
Dr Geneviève Démonet