Celui-ci pourrait être utilisé dans d'autres affections systémiques, si l'on en juge par les résultats d'une étude préliminaire ouverte dans laquelle ont été inclus 4 malades âgés de 33 à 48 ans (dont 3 femmes), atteints respectivement de :
1) une connectivite mixte ;
2) une connectivite associée à un lupus érythémateux aigu disséminé (LEAD) ;
3) un LEAD isolé ;
4) un LEAD associé à une fibromyalgie.
Dans tous les cas, des anticorps antinucléaires étaient présents et, dans les 2 cas de connectivite, l'anomalie biologique la plus caractéristique était la présence de ribonucléoprotéines anti-U1. Le traitement associait corticoïdes, léflunomoïde et/ou méthotrexate.
Le tableau clinique et biologique s'est amélioré au bout de 4 à 7 perfusions d'infliximab (3 mg/kg). La sclérodactylie a régressé dans un cas, tandis que, dans les autres observations, ce sont les manifestations articulaires, les éruptions cutanées et l'asthénie qui ont régressé de façon marquée. Parallèlement, la vitesse de sédimentation et les taux de C-reactive protein ont diminué significativement.
Certes, il s'agit d'une étude ouverte et l'effectif est restreint, mais il semble néanmoins que l'infliximab puisse constituer une réponse thérapeutique à certaines maladies de système réfractaires au traitement médical conventionnel. D'autres études sont cependant nécessaires pour préciser son rapport efficacité/acceptabilité dans ce contexte clinique particulier, même si aucun effet indésirable n'a été rapporté chez les 4 malades ainsi traités.
Dr Vanessa Flanchet
Scott JW. Experience with infliximab in the treatment of mixed connective tissue disease/lupus. EULAR 2002. Stockholm ; 12-15 juin 2002. © Copyright Jim Online 2002.