A. Ramasubramanian et coll. (1) ont évalué les effets de la chimiothérapie de réduction sur le décollement de rétine total avec rétinoblastome (RB). Une disparition complète de l’épanchement sous rétinien et un recollement de la rétine en 6 mois ont été rapportés dans 56 cas (79 %) sur 71 yeux. Le contrôle tumoral a été obtenu pour 18 patients (25 %) ; 19 (27 %) ont eu besoin d’une radiothérapie de complément, 24 (34 %) ont du subir une énucléation, et 10 (14 %), les deux traitements. Aucun patient n’a développé de métastases.
En conclusion, la chimiothérapie seule est efficace dans 25 % des RB avec décollement de rétine total.
Dans les autres formes à développement endovitréen (2), la même équipe a obtenu à un an 21 % de réduction avec la chimiothérapie seule, 29 % avec une radiothérapie externe de complément, 32 % ont nécessité une énucléation et 18 % les deux. Au total, l’énucléation a été pratiquée dans 84 % des cas pour des raisons tumorales, 11 % pour un glaucome néovasculaire et dans 5 % des cas pour la persistance d’un décollement rétinien.
En conclusion, la chimiothérapie est efficace dans les RB à développement endovitréen mais l’énucléation est nécessaire dans 50 % des cas.
M. Palamar et coll. (3) ont mené une étude rétrospective sur les
effets de la chimiothérapie de régression (n=557 cas traités). Les
RB ont été classés en type 0 : disparition de la tumeur ; type 1 :
RB calcifié ; type 2 : RB non calcifié ; type 3 : RB partiellement
calcifié ; type 4 : cicatrice atrophique.
Après 6 cycles de chimiothérapie de régression, 2 % ont évolué vers
un type 0, 30 % un type 1, 3 % vers un type 2, 33 % vers un type 3,
et 32 % vers un type 4.
Après un suivi moyen de 56 mois, aucun type 0, 1 ou 4 ne s’est modifié.
Les tumeurs de type 2 sont demeurées stables (41 %) ou se sont modifiées en type 4 (41 %), en type 3 (9 %) ou en type 1 (26 %). Les types 3 sont demeurés stables (74 %) ou ont évolué en type 1 (26 %).
En conclusion, les régressions de type 2 et 3 peuvent évoluer dans le temps, sans traitement additionnel.
Dr Jean-Jacques Baudon