Saut en longueur pour les postillons

Paris, le samedi 19 avril 2014 – On sait de longue date qu’il ne fait pas bon être sous le feu des postillons d’un contemporain souffrant d’une mauvaise rhinite ou d'une bronchite. On ne se doutait pas jusqu’à quel point il était nécessaire de s’éloigner de ces pauvres malades pour éviter que leurs projectiles ne nous atteignent. Jusqu’alors on considérait que les gouttelettes de Flügge expulsées lors d’un éternuement ou une quinte de toux se propageaient entre moins d’un et deux mètres en fonction de leur taille. Ces estimations cependant ne s’intéressaient qu’aux gouttelettes elles-mêmes sans prendre en compte le nuage qui les transporte, mélange d’air chaud et humide. Des chercheurs de l’Institut de technologie du Massachusetts de Boston ont comblé cette lacune et ont pu constater que la distance parcourue par nos postillons était probablement bien plus importante que nous ne l’envisagions jusqu’alors. Publiés dans le Journal of Fluids Mechanics, leurs travaux évaluent jusqu’à six mètres la portée des gouttelettes infectieuses les plus petites. « Si l’on ne prend pas en compte le modèle du nuage, on sous estime le potentiel de propagation » remarque citée par le Figaro l’un des principaux auteurs de l’étude, Lydia Bourouiba. Voici des informations qui pourraient conduire à revoir certaines procédures de prévention, notamment parce que les modélisations des chercheurs américains mettent également en évidence que les postillons se déplacent tant à la verticale qu’à l’horizontale, ce qui implique une contamination probablement importante (et durable) des systèmes de ventilation.

M.P.

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