SEP et vaccins : au delà du phantasme *

Depuis plus d'une décennie, en France tout particulièrement, des observations de scléroses en plaques (SEP) ou d'autres affections démyelinisantes (ADM) survenues après une vaccination contre l'hépatite B (HB), ont fait suspecter une relation causale entre l'administration de ce  vaccin et l'apparition de maladies démyélinisantes. Cette possibilité s'appuyait sur une hypothèse physiopathologique : la parenté antigénique entre certains constituants du vaccin et la myéline.

Pour confirmer ou infirmer cet effet secondaire, plusieurs études épidémiologiques ont été diligentées dans le monde.  La plupart d'entre elles ont conclu à une coïncidence temporelle et non à un lien de causalité tandis que deux études retrouvaient une discrète augmentation du risque. D'autres vaccins, en particulier les plus récents ont également été soupçonnés d'augmenter le risque d'ADM. Il en est ainsi d'un vaccin contre certains papillomavirus humains (HPV) pour le quel des observations isolées d'ADM à début brutal ont été rapportées deux à 4 semaines après l'injection.

Une étude cas-témoins sur un cinquième de la population de Californie du Sud

Annette Langer-Gould et coll. ont remis l'ouvrage sur le métier en s'appuyant sur les bases de données du système d'assurance santé Kaiser Permanente qui couvre environ 20 % de la population de Californie du Sud. Pour cette étude cas témoins, 780 cas d'ADM ont été rassemblés (dont 427 SEP et d'autres pathologies auto-immunes neurologiques comme des encéphalomyelites aiguës disséminées, des myélites transverses idiopathiques, des névrites optiques ou des syndromes cliniques isolés). Ces "cas" ont été comparés à 3 885 contrôles appariés par l'âge, le sexe, l'origine ethnique et le code postal (marqueur du niveau socio-économique). Pour tous ces sujets, les antécédents (datés) de vaccination dans les 3 ans étaient connus et ce pour tous les vaccins sans que l'on puisse toutefois distinguer primo-vaccination et rappel. 

RAS pour le vaccin hépatite B

Pour le vaccin contre l'HB aucune association significative n'a été trouvée entre cette vaccination et l'apparition d'une ADM dans les 3 ans (que l'on utilise un modèle ajusté ou non ajusté). Ces résultats confirment donc ceux de la majorité des études épidémiologiques conduites sur le sujet depuis 15 ans. Il faut cependant peut-être souligner que le pourcentage de sujets vaccinés dans les 3 ans dans cette population était réduit (4 % pour les cas) ce qui a limité la puissance statistique de l'étude et qu'il y avait très peu de vaccinations chez des nourrissons.  

HPV : pas de conclusion

Pour le vaccin HPV seules les femmes de 9 à 26 ans ont été étudiées. Quatre- vingt-douze cas ont été identifiés. Une tendance à l'augmentation de fréquence de la SEP a été constatée dans les 3 mois qui suivaient la vaccination par le vaccin quadrivalent. Mais il faut noter, que le nombre de cas était très limité au 3ème mois (n = 6), que cette tendance n'atteignait pas le seuil de significativité statistique, qu'elle n'a pas été constatée au delà de 3 mois et ne concernait ni les syndromes cliniques isolés ni les encéphalomyelites aiguës disséminées généralement considérés comme des précurseurs de SEP. Tout ceci explique que les auteurs eux-mêmes estiment que cette partie de leur travail est "non conclusive".

Une tendance à l'augmentation du risque dans les 30 jours qui suivent toute vaccination

Le travail de l'équipe américaine a également été élargi au risque d'ADM après n'importe quelle vaccination. Il est apparu que dans les 3 ans qui suivent une vaccination, la fréquence des ADM n'est pas modifiée (Odds ratio [OR] : 1,03 avec un intervalle de confiance à 95 % [IC95] entre 0,86 et 1,22 ; NS). Cependant, quand on se limite aux sujets de moins de 50 ans et aux 30 jours qui suivent une vaccination quelle qu'elle soit, on constate une tendance à l'augmentation du risque d'ADM (OR : 1,57, IC95 entre 0,96 et 2,58). Mais il faut ajouter que cette tendance n'est plus constatée au delà de 30 jours après une vaccination et que parmi les 11 sujets ayant développé une SEP dans le mois suivant une vaccination on notait dans 3 cas l'existence d'un autre facteur de risque de SEP. Tous ces cas de SEP post vaccinale précoce ont régressé complètement après cette première poussée.

Des statistiques qui ne calmeront sans doute pas la polémique

Cette nouvelle étude donnera probablement lieu à des interprétations divergentes.  Si un lien causal entre vaccin HB et ADM est infirmé une fois de plus, certains verront aussi très probablement  dans ce travail une nouvelle raison de douter de l'innocuité à court terme des vaccins en général et de la vaccination contre l'HPV en particulier. Cependant pour les auteurs, la tendance constatée à une augmentation du risque d'ADM dans le mois qui suit une vaccination HPV ou dans les 3 mois qui suivent n'importe qu'elle vaccination doit être interprétée avec prudence. D'une part, car elle disparaît avec le temps, d'autre part, car elle ne concerne pas les syndromes généralement considérés comme des précurseurs de SEP, ce qui rend l'hypothèse d'une association fortuite plus vraisemblable, enfin parce que les effectifs pour ce qui concerne l'HPV sont très réduits. 

Pour Annette Langer-Gould et coll. cette tendance limitée dans le temps, si elle était confirmée par des études ayant une plus grande puissance statistique, serait à rapprocher de la majoration du risque de poussées de SEP constatée après des infections respiratoires hautes. Cette augmentation provisoire du risque pourrait répondre aux mêmes mécanismes immunologiques non spécifiques et être liée à un effet pro-inflammatoire transitoire des vaccins. 

Il n'est peut-être pas inutile de rappeler pour finir que depuis les premières vaccinations de Jenner au XVIIIe siècle, l'apparition de chaque nouveau vaccin suscite immanquablement la polémique sur ses effets secondaires. Et la contestation semble d'autant plus intense que le vaccin (sans être obligatoire) est recommandé à de larges pans de la population et que l'affection qu'il doit prévenir n'est susceptible de se manifester que dans de longues années.

Gageons que cet article entraînera lui aussi un grand nombre de réactions négatives sur JIM ou que seules les données chiffrées en faveur d'une facilitation transitoire possible de l'émergence clinique d'une SEP après vaccination seront mises en exergue par les ligues anti-vaccinales... 

 

*C'est délibérément que nous avons adopté l'orthographe phantasme et non fantasme. Phantasme (admis par le Robert) est plus proche de l’étymologie grecque, plus ancien... et rappelle le vocabulaire psychanalytique...

 

Dr Céline Dupin

Référence
Langer-Gould A et coll.: Vaccines and the risk of multiple sclerosis and other central nervous system demyelinating diseases. JAMA Neurol 2014; publication avancée en ligne le 20 octobre 2014 (doi.10.1001/jamaneurol.2014.2633).

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Vos réactions (30)

  • Une etude de plus

    Le 27 octobre 2014

    Une étude de plus qui n'apporte pas beaucoup de réponses mais pose beaucoup de questions. La SEP reste une affection extrêmement difficile à traiter efficacement et est à l'origine de cas de handicap important faisant peser un lourd tribut aux patients et aux dépenses publiques, les derniers traitement en dates comme le natalizumab n'apporte pas une solution durable, sans compter les risques de LEMP souvent fatales. A ce titre je suis circonspect sur l’intérêt de certains vaccins pour certains pans de la population, l'HVB est une infection dont on connait bien les mécanismes de transmission et dont le pronostic dépend en l'absence de traitement véritablement efficace, essentiellement du passage a la chronicité et toutes les suites que cela comporte (cirrhose, cancer hépato-cellulaire). Néanmoins y a t-il lieu de vacciner des populations à faible risque ? Quand aux infections HPV, il a été supputé que la plupart des individus puissent se débarrasser sans problème du virus alors pourquoi vouloir imposer une couverture vaccinale maximale ? Etant donné la diversité des souches virales, l'efficacité hasardeuse du vaccin sur les différentes souches pourquoi ne pas promouvoir le dépistage par frottis régulier, qui reste simple et terriblement efficace pour dépister des dysplasies du col et réserver le vaccin aux immunodéprimé, séropositif VIH et autres sujets à risques ? Réponse : probablement parce que ce n'est pas un grand labo français qui y gagnerait. Que les vaccins soit directement ou indirectement impliqué dans le déclenchement de la SEP il n'y a probablement pas lieu de prendre le risque de déclencher un emballement immunitaire conduisant à la catastrophe alors qu'il existe des solutions alternatives qui mettent ici en lumière la faiblesse des actions de prévention alternative au vaccin en matière de santé publique en France.
    Un étudiant

  • Indemnisation !

    Le 27 octobre 2014

    Et dire que certains tribunaux ont "indemnisé" des "victimes" !

    Dr Patrick Cadot

  • Cours Forest, cours...

    Le 27 octobre 2014

    Il est permis de douter, mais croire n'est pas savoir ... ceux qui sont proches de 60 ans se souviennent des copains polios en cours de récré (environ 1%), que les plus jeunes n'ont jamais connus ...grace à la vaccination.
    Cours Forest, cours ... te faire vacciner?

    Hervé Chappelle

  • Y-a-t-il des SEP en Polynésie ?

    Le 27 octobre 2014

    Ce vaccin est obligatoire en Polynésie Française (à juste titre vu le nombre d'hépatite B.) Y-a-t-il des SEP ?
    Je crois me souvenir qu'il n'en était rien entre 2 latitudes peri équatoriale.
    Dr S.Strulo

  • Note sur la vaccination hépatite B

    Le 27 octobre 2014

    Suite à la massive et mensongère campagne de vaccination de 1994 en France, on a relevé des milliers de témoignages d'effets collatéraux qui ont amené B. Kouchner à stopper en 1998 la vaccination de masse dans les collèges. Le 15 février 2002, le Pr Bégaud, Vice-Pt de la Commission de Pharmacovigilance affirme que c'est l'une des plus grandes séries d'effets secondaires depuis 1974. Au 31/12/2010, avec 37 millions de personnes vaccinées, l'ANSM enregistre:
    - 1650 affections démyélinisantes centrales dont 1418 SEP, certaines mortelles,
    - 126 atteintes démyélinisantes périphériques (G.Barré),
    - 65 SLA avec une énorme sous-notification,
    - Plus de 1200 affections auto-immunes telles la myofasciite à macrophages surtout, polyarthrites, lupus...
    Une incidence de 1 SEP pour 10.000 vaccinés en tenant compte des sous-notifications avec un pic de déclarations en 95/96 correspondant au pic des doses vendues en France. A ce jour, seules 150 victimes ont pu être indemnisées d'où l'impasse juridique.
    L'Italie a fait mieux puisque l'opération "Mani Pulite" a révélé que l'ancien Ministre de la Santé De Lorenzo, après avoir touché un bakchich de 600 millions de lires de GSK, a promulgué la Loi 165 de 1991 d'obligation vaccinale contre l'hépatite B. Il a enfin été condamné en cassation en Avril 2012 à 5,2 M€ d'amende, ainsi que son DG aux Affaires Pharmaceutiques Poggiolini.
    Aujourd'hui l'Italie, comme la majorité des pays d'Europe Occidentale, a abrogé l'obligation vaccinale pour tous les vaccins. Seuls demeurent la Belgique pour la polio, le Portugal pour la diphtérie et la polio, et la France pour le DTP dont le vaccin Mérieux sans aluminium (6,54€) n'est plus disponible depuis juin 2008 (le Pasteur ayant été retiré en 2001) alors que son AMM reste toujours valable... Donc seule possibilité pour vacciner, les polyvalents chez le NN (surtout l'hexa à 40€) et enfant, et le Revaxis (9,98€) chez l'adulte, tous adsorbés sur aluminium neurotoxique notoire. C'est donc de la vaccination forcée ! L'argument d'une plus grande immunité acquise avec l'alu tombe puisque ce Revaxis est sorti en 2000 avec une ASMR 5 cad sans aucune plus-value thérapeutique/aux DTP mais avec un prix de remboursement quasiment du double et donc tout à fait injustifié. Alors vaccins: business ou Santé Publique ?
    Serge Rader, pharmacien.

  • Probablement moins d'effets secondaires après une imprégnation en vitamine D3

    Le 28 octobre 2014

    On sait que la SEP a une incidence diminuée dans les latitudes basses et cela est très probablement en rapport avec les taux de vitamine D, la synthèse de vitamine D étant plus faible quuand la latitude augmente. On sait aussi que les poussées de SEP sont moins invalidantes et moins récidivantes quand le taux de vitamine D est au-dessus de 40 ng/mL (normale, selon les cas plus de 20 ou 30 nanogrammes millilitres). L'InVS (l'institut de veille sanitaire) a montré en 2012 que la grande majorité de la population française était en déficit de vitamine D en particulier l'hiver et au printemps. L'Efsa (European Food Safety Authority, EFSA) en 2011 à très largement augmenté les apports journaliers maximum en vitamine D (jusqu'à 100 µg = 4000 unités pour les adultes)). Dans ces conditions pourquoi ne pas tenter une étude en dispensant 50 000 unités (1) de vitamine D3 à J moins 30 et J0 de la vaccination soit au total 100 000 unités de vitamine D3. Ces deux doses effaceraient les déficits. Les autres participants ne recevraient pas cette prévention "vitaminique". Connaissant l'effet protecteur de la "vitamine-hormone D" contre les maladies à composantes auto-immunes et particulièrement contre la SEP, on peut espérer que le protocole avec les deux doses de vitamine D gommerait complètement la possible augmentation précoce des syndromes démyélinisants constatés dans les trois mois après la vaccination HPV en particulier. Pour moi la stimulation immunitaire provoquée par la vaccination est mal assumée par un organisme en déficit de vitamine D. Normalisez le taux de vitamine D préalablement à la vaccination et tout devrait rentrer dans l'ordre. La vitamine D est très bons marché, il y a tout lieu de penser que cette imprégnation vitaminique serait bien acceptée et entrainerait probablement une meilleure adhésion à la vaccination. Il est bien possible que les effets secondaires imputes à la vaccination soient en fait dûs au déficit en vitamine D, cette étude toute simple pourrait valider cette hypothèse.
    Dr Bernard Morre
    1) une équipe franco-belge comprenant le docteur Jean-Claude Souberbielle (Necker explorations fonctionnelles) a montré qu'une dose de 50 000 unités par mois était sans conséquence sur la calcémie chez les hommes jeunes entre 20 et 30 ans.

  • L'hépatite B est mortelle

    Le 28 octobre 2014

    Il ne suffit pas de dire que l'on connait bien les mécanismes pour savoir les prévenir ! L'hépatite B tue quand même pas mal de personne et les personnes à risque ne sont pas facilement identifiables (car la maladie est notamment sexuellement transmissible).
    Quand à la polémique, elle est dite "franco-française", c'est à dire ne concerne que les français dans un contexte de politique sanitaire assez particulier. Il faut juste arrêter d'en parler !

    Dr Nicolas Kirchner (Suisse)

  • Indemnisation (suite)

    Le 28 octobre 2014

    Et que cette décision de justice fera jurisprudence !
    Dr André Clavel

  • En réponse @Une étude de plus

    Le 28 octobre 2014

    Votre analyse est très bonne et mature. Vous êtes probablement un étudiant en fin de cursus ou alors chapeau ! Cependant, dans votre analyse il vous manque l'expérience. "Promouvoir le dépistage par le frottis régulier"... C'est bien... C'est ce que fait la sécu... Mais cela ne suffit pas. Le problème du frottis pour qu'il soit efficace c'est qu'il faut qu'il soit "régulier", le vaccin c'est deux injections et c'est fini. Même s'il ne permet pas de s'affranchir de la surveillance par frottis, il offre une chance à celles qui sont négligentes d'éviter le cancer. La vaccination devrait également réduire la fréquence des conisations souvent mal vécue. La fréquence des condylomes a été réduite dans certains pays de plus de 50%. Le traitement de ces condylomes à également un prix.
    Enfin et surtout, vous prônez le dépistage, ce qui est bien mais hélas ce sont essentiellement les patientes à moindre risque qui en bénéficient. Les patientes les plus négligentes sont celles qui ont le plus de risque de développer une pathologie due à l'HPV.

    Dr Jean-Philippe Pau Saint-Martin

  • Une réponse sémantique de la rédaction

    Le 28 octobre 2014

    De nombreux lecteurs se sont émus (sur le site ou par mail) de l'orthographe que nous avons adopté pour le mot phantasme dans notre titre et nous ont signalé cette "erreur".
    De fait, les deux orthographes de fantasme coexistent comme en attestent le Robert et Word de Microsoft (qui accepte les deux versions sans les souligner !). L'orthographe phantasme est plus proche de l’étymologie grecque, plus ancienne et rappelle le vocabulaire psychanalytique qui n'intervient peut-être pas de manière fortuite dans ce débat.
    La rédaction

  • Pour rebondir

    Le 28 octobre 2014

    Sur les différents argumentaires de chacun, je trouve que l'idée du Dr Morre de supplémenter en D3 est une idée intéressante, ayant un penchant pour la neurologie et l'immunologie je rebondis sur la statistique qui montre que la prévalence et l'incidence de la SEP sont de plus en plus faible à mesure que l'on approche l’équateur, maintenant que l'innocuité de la vitamine D est bien documentée et que malgré ses détracteurs ses effets sur l'immunité sont également bien connus, pourquoi ne pas supplémenter systématiquement et régulièrement dés le jeune age la population à risque de SEP et autres syndromes immuns neurologiques, encéphalomyélite AD etc... comme les jeunes femmes blanches et les personnes d'origine Scandinave ? Le coût pour le système serait sans aucun doute plus faible que la prise en charge d'une maladie dégénérative hautement handicapante vu le faible prix de la vit D au mL... Qu'attend donc la Société Française de Neurologie pour se positionner ?
    Dr Kirchner, l'hépatite B peut certes être mortelle, mais d'après les éléments connus de l'infection 90 voire 95 % des porteurs du virus parviennent à une guérison complète sans traitement en quelques mois, y a t-il lieu de couvrir 100 % de la population avec le vaccin sachant qu'il est immunisant à 90 % ? Le public à cibler est avant tout les toxicomanes et les professions de santé, chez qui le vaccin est, à juste titre obligatoire. L'infection est sexuellement transmissible oui, pour autant le SIDA aussi et en l'absence de vaccin, les mesures de prévention sont incontournable, les effets pervers de la vaccination peuvent comme les traitements antirétroviraux pour le VIH pousser la population à reprendre des comportements sexuels à risques et donc à multiplier les risques de transmission par de multiples biais. Je pense que tout est question d'équilibre, pour autant n'allez pas croire que je suis hostile à la vaccination qui reste un élément incontournable pour un grand nombre de pathologies catastrophiques.
    Un étudiant

  • Réponse au Dr Jean-Philippe Pau Saint-Martin

    Le 28 octobre 2014

    Je reconnais que la pratique me prend en défaut, n'étant qu'en tout début de cursus, il m'est difficile de bien appréhender les situations réelles, néanmoins je m'interroge toujours sur la véritable efficacité du vaccin anti HPV, celui ci ne couvre, je crois, que deux souches du virus alors qu'il en existe une multitude d'autres, de plus la majorité des sujets bien portant avec système immunitaire compétent sont capables de se débarrasser du virus sans problème, les études randomisés contre placebo ont elles pu exclure totalement l'effet intrinsèque des défenses immunes sur le virus sans l'appui du vaccin ? La population choisie était elle réellement représentative de la population générale ? Comme vous l'avez souligné les personnes qui échappent au dépistages fautes de moyen sont souvent en situation précaire et sont probablement atteintes de diverses morbidités rendant plus faciles l'installation du virus et son effet oncogène notamment le VIH, le VHC, la TB, la dénutrition ou encore l'absence d’hygiène et les traitements immunosuppresseurs. Dans ce cadre, doit on recommander ou plus rendre obligatoire la vaccination pour toutes les jeunes filles ? Les rares cas de cancer du pénis par exemple sont essentiellement dû a un manque d’hygiène intime, s'i l'on on possédait un vaccin, le recommanderai t-on pour l'ensemble de la population masculine sachant que son innocuité et son efficacité ne sont pas complètement établies ?
    Un étudiant

  • L'expérience de la nouvelle Calédonie

    Le 29 octobre 2014

    La vaccination est obligatoire en Nouvelle Calédonie à la naissance avant la sortie de maternité (quelle horreur penseront certains...). Nous avons une excellent couverture vaccinale! Je n'ai pas connaissance d'une recrudescence de SEP ou autre maladie démyélinisante la première année de vie.
    Si on estime que cette tranche d'âge ne correspond pas à la période la plus à risque de développer une maladie démyélinisante, et si l'on pense qu'il pourrait y avoir un lien avec le statut en vitamine D, on devrait pouvoir trouver une solution pour promouvoir cette vaccination et tenter de lever le doute qui persiste chez certains en France.

    Dr Laurent Besson-Léaud, pédiatre

  • Données du Revahb

    Le 30 octobre 2014

    Merci M Rader pour vos citations.
    1. Je précise que ces données, avec d'importantes sous notifications, sont des relevés qui datent de fin 2012. Nous sommes fin 2014 , et au Revahb, l'association qui regroupe les victimes de ces vaccins, nous avons quotidiennement des personnes qui viennent témoigner d'effets secondaires graves.
    2. Aux USA, il y a énormément de personnes qui ont déclaré des effets secondaires suite à ce vaccin d'après le VAERS, le problème n'est pas franco français comme certains se plaisent à le dire. Mais petite explication, dans la fin des années 1990 suite à la campagne publicitaire mensongère qui a affolé les populations (l'hépatite B tue en France en un jour plus que le SIDA en un an ...) avec transmission importante par la salive (ouh la la , j'ai bu dans le verre de mon voisin ...) on a vacciné plusieurs millions de personnes en même temps. Du jamais vu jusqu'alors, une telle campagne vaccinale massive. Et bien entendu, les effets secondaires sont remontés.
    Normal, ce sont même vos collègues neurologues qui ont indiqué les problèmes. A ce propos , si vous voulez en savoir un peu plus lisez le livre d'Eric Giacometti sur le scandale de la vaccination hépatite B , la santé publique en otage... Dans aucun autre pays il n'y a eu pareille vaccination de masse, dans un laps de temps aussi cours.
    3. Nous allons étudier de façon très professionnelle cette dernière étude qui nous semble mélanger les genres avant de nous prononcer dessus.
    4. Croire qu'un vaccin quel qu'il soit ne peut engendrer un problème, alors même qu'il est injecté à une majorité de personnes ayant un système HLA différent, c'est croire que le nuage de Tchernobyl s'est arrêté au dessus de nos frontières ... Cela prouve une méconnaissance de notre système immunitaire.
    5. Au Revahb nous avons plus d'une centaine de pathologie neurodégénératives chez les enfants.
    C.Gaches, infirmière Présidente du Revahb.

  • Il faut quand même conclure à un moment où un autre

    Le 01 novembre 2014

    "Une étude de plus qui laisse le doute" : c'est le problème de la méthodologie statistique. On peut montrer qu'il existe un lien de causalité entre deux évènements. Il est impossible de prouver qu'il n'y en a pas, car on pourra toujours arguer un manque de puissance des études. Et en demander toujours davantage. C'est ce qui a permis à l'industrie du tabac de retarder de trois décennies la reconnaissance formelle de la toxicité du tabac, ou aujourd'hui aux climato-septiques de retarder des décisions indispensables pour l'avenir de la planète.
    Plus généralement, l'interprétation en terme de causalité d'un lien temporel entre deux évènements est bien le fleuron de la sottise. Nos patients ont toujours un rhume parce qu'ils ont "attrapé froid" ou une entérite parce qu'ils ont "mangé quelque chose". Combien d'entre nous font l'effort de les détromper (mais combien de médecins y croient eux-mêmes !) ?
    Beaucoup d'actes de prévention peuvent avoir des effets indésirables. Si vous recommandez à un artéritique de marcher et qu'il se fait renverser par une voiture, ne pourra-t-on pas venir vous le reprocher ? Mais dans beaucoup de cas, l'attitude préventive et les risques qu'elle peut comporter concernent la personne elle-même. Si vous partez en Afrique et que vous décidez de prévenir le paludisme par l'homéopathie parce que vous ne voulez pas vous empoisonner avec un antibiotique, grand bien vous fasse. En revanche en matière de vaccin, la décision concerne souvent les autres. Il peut s'agir d'un enfant, pour lequel les parents décident (et après tout, une transfusion sanguine comporte des risques certains, les témoins de Jéhovah pourraient se retrancher derrière cet argument-là). Et surtout il peut s'agir d'un risque pour les autres, dans le cas des maladies contagieuses. C'est la vaccination obligatoire qui a permis la réduction voire l'éradication (pour la variole) de maladies gravissimes, au prix d'accidents post-vaccinaux rares, mais graves et dramatiques pour leur victimes, mais à côté de ceux-ci, combien de vies épargnées ? Dans une société où tout le monde se vaccine contre une telle maladie, celui qui arrive à éviter le vaccin joue sur les deux tableaux : il est protégé de la contamination par la vaccination des autres et lui-même ne prend pas le risque du vaccin. C'est l'enjeu des vaccinations obligatoires.
    En admettant même que certains vaccins puissent favoriser la SEP (alors qu'il est probable qu'ils ne font que déclencher par inflammation une poussée qui serait survenue de toute façon tôt ou tard sur un terrain prédestiné), ce qu'il faut évaluer, c'est le rapport risque-bénéfice. La SEP, ça n'est pas rigolo, mais l'hépatite fulminante ou le cancer utérin généralisé ne sont pas non plus des parties de plaisir. Le risque zéro n'existant jamais, il faut cesser de vouloir le prouver et proposer des évaluations claires en termes risque-bénéfice.

    Dr Jean-Paul Huisman

  • Merci Mme Gaches.

    Le 01 novembre 2014

    Vous avez raison, une vaccination de masse entraîne une masse d'effets indésirables (en proportion). Et une masse d'hépatites B en moins.
    Il y a et il y aura des centaines d'enfants qui font et feront des pathologies neuro-dégénératives même si on ne les vaccine pas, comme il y aura des leucémies même quand il n'y aura plus de centrales nucléaires, et le réchauffement climatique ne nous protègera pas contre le rhume.
    En attendant, si autour de moi quelqu'un qui a refusé la vaccination en suivant vos préceptes fait une hépatite grave, je suggèrerai volontiers à son entourage de porter plainte contre votre association. Qu'en pensez-vous ?
    Dr JP Huisman, médecin

  • Accepter ce très faible risque.

    Le 02 novembre 2014

    Je crois qu'il faut en finir avec cette histoire et accepter une légère incertitude avec ce vaccin et le risque de SEP car le vaccin est efficace et il faut donc accepter ce très faible risque.

    Dr Pierre Hellier

  • Ebola et vaccin

    Le 02 novembre 2014

    Ebola: seul un vaccin permettra de venir à bout de cette épidémie redoutable (50% de mortalité).
    Combien d'entre nous refuseront la vaccination ? Y compris parmi les anti-vaccins.

    Dr Jean-Pierre Eyraud

  • Objet de la santé publique.

    Le 02 novembre 2014

    Une vaccination répond à un souci de santé publique, c'est à dire à un intérêt collectif préventif et non pas à un intérêt individuel; de sorte que le risque, fût-il grave ou potentiellement grave, comme une SEP, pour un sujet, est acceptable si ce risque est rare mais si l'acte à l'origine de ce risque, apporte du positif au groupe. C'est l'objet de la santé publique, qui est souvent oublié dans la réflexion.

    Dr Christian Trape

  • La façon de donner vaut mieux que ce que l'on donne

    Le 02 novembre 2014

    Nul ne peut nier les bienfaits de la vaccination en général mais faut-il pour autant ne pas reconnaitre qu'il peut y avoir des effets secondaires plus ou moins sévères ? Nous n'avons pas tous les mêmes gênes, nous ne vivons pas tous dans les mêmes conditions climatiques ni dans les mêmes conditions d'hygiène. Ces dernières d'ailleurs, ont contribué plus que les vaccinations, à la diminution, voire la disparition de nombreuses maladies (tuberculose par exemple).
    Le problème essentiel réside dans la façon de vacciner.
    La voie intradermique mini-dosée est reconnue comme plus efficace et beaucoup mieux tolérée : vaccination anti-grippale ( vaccin Intanza Sanofi Pasteur dont on ne parle plus depuis 4 ans), vaccin anti-rabique testé chez les vétérinaires, vaccin anti Hépatite, etc,(de nombreuses études l'on prouvé depuis fort longtemps).
    Il s'agit donc d'un faux débat. La façon de donner vaut mieux que ce que l'on donne ! Mais, évidemment existe toujours le problème de la rentabilité ou celui de la mise en œuvre.

    Dr Jean Pierre Multedo, MG et mésothérapeute depuis 40 ans

  • A quand des sérologies en masse ?

    Le 03 novembre 2014

    Merci à Mr Rader pour toutes ces précisions.
    Je veux juste témoigner de mes inquiétudes quand il a été question de vaccination obligatoire au collège pour mes enfants. J'ai franchement flippé ! Ma mère est décédé d'une SEP¨à 39 ans, mon frère a une SEP et est en invalidité totale et définitive, ma soeur a une SEP modérée.
    Quand ma fille, étudiante en médecine, a voulu travailler comme aide-soignante au CHU, il y a eu exigence d'une nouvelle vaccination, après celle du collège.
    Je lui alors fait faire une sérologie : son niveau de protection contre l'hépatite B était alors plus de 10 fois supérieur au taux d'AC demandé pour travailler en hôpital.
    A quand des sérologies en masse ? Trop cher ?

  • A quand des sérologies de masse ?

    Le 05 novembre 2014

    Tout-à-fait d'accord avec cette suggestion de sérologie avant vaccination éventuelle.
    Béatrice Margalef

  • Pourquoi tant de marketing...

    Le 08 novembre 2014

    Renseignez vous, tout le monde sait bien que la vaccination contre la variole n'a jamais fait disparaître la maladie. Tout comme celle de la grippe A, l'épidémie avait déjà commencé à décroître quand la vaccination de masse a eu lieu. Alors arrêtez de faire valoir cet argument. Qui sait aujourd'hui comment sont fabriqués les vaccins ? Sur des cellules cancéreuses de rein de singe modifiées ! Bravo mais non merci, je préfère faire confiance à mon immunité et à la sélection naturelle en tout cas en ce qui me concerne !

    Dr Matthieu Debonne

  • Qu'attend-on pour attaquer en justice les lobbies anti-vaccins ?

    Le 08 novembre 2014

    Il faut souligner que les lobbies anti-vaccins sont subventionnés par certaines firmes soi-disant pharmaceutiques afin de promouvoir leurs poudres de perlimpinpin. Qu'attend-on pour les attaquer en justice car l'absence de vaccination en France entraîne un nombre non négligeable de décès.
    Le Dr Debonne aurait besoin d'un petit cours de recyclage. Où a-t-il été péché que la variole n'a pas disparu alors que c'est l'un des plus beaux succès de la médecine ? Où a-t-il aussi été péché que les vaccins étaient préparés sur des cellules cancéreuses de rein de singe alors qu'ils sont fabriqués sur des oeufs ?
    Combien de morts de la grippe chaque année chez ceux qui ne sont pas vaccinés comparés au nombre de morts chez ceux qui ont été vaccinés ?
    Enfant, j'ai perdu trois copains de la polio et un qui qui est resté gravement invalide. Vaccins inutiles ? Cher confrère, prenez d'urgence votre retraite !
    Docteur Guy Roche, ancien interniste

  • Je confirme...

    Le 08 novembre 2014

    pour les cellules cancéreuses...
    Pour en revenir au vaccin hépatite B: le Dr Jane Orient (Arizona), Pte de l'AAPS Association des Médecins et Chirurgiens Américains déclarait le 14.6.99 à la Chambre des Députés devant le Comité de Réforme du Gouvernement que le risque de réactions graves du vaccin est 100 fois plus grand que le risque de l'hépatite B.
    On parle d'autisme, de diabète, d'asthme, de scléroses diverses, de mort subite du NN....
    Il est anormal que la littérature médicale internationale foisonne d'études à ce sujet et qu'en France, rien ne se passe...aucune enquête sur les vaccins, circulez! y'a rien à voir!
    Le problème est que le médecin se déresponsabilise de son acte, en terme d'évaluation pour chaque patient, couvert par les directives étatiques, elles-mêmes soumises à la pression (financière) du lobby pharmaceutique.
    En 88/91 en Nlle-Zélande, suite à la campagne massive de vaccination où 70% des mineurs de 16 ans ont été vaccinés; on a constaté les 3 années suivantes une augmentation de 60% des diabètes insulino-dépendants !
    Les études de Montinari en Italie montrent que les maladies auto-immunes sont plus fréquentes dans les pays qui pratiquent le plus de vaccinations.
    De quoi interpeller non ! Ou on continue à faire l'autruche....
    A quoi servent donc tous nos instituts, commissions, comités....aussi nombreux qu'inefficaces, pour promouvoir une véritable politique de Santé Publique respectueuse de l'intérêt général avec à sa tête la nomination d'un Ministre de la Santé, figure compétente et transparente (il y en a), car cette irresponsabilité a bien sûr un coût élevé pour la collectivité.
    Serge Rader, Pharmacien.

  • Risque de SEP et âge à l'immigration

    Le 09 novembre 2014

    Heureux de voir que la N.C. est dans la même situation que la Polynésie: cela coupe la relation directe vaccin-SEP.
    Je crois me souvenir que la première mise en doute vient d’Israël. Les natifs: pas de SEP. Les immigrés d'Europe des SEP dont l'apparition dépend de l'âge à l'immigration: Y-a-t-il une infection déclenchante en relation avec l'âge de la contamination?
    Dr. Strulo

  • Vaccination Hep B dans l'état de New York

    Le 12 novembre 2014

    Savez vous que pour inscrire son enfant au collège dans l'état de New York, il doit être vacciné contre l'hépatite B.
    Au pays des "class actions" peut on raisonnablement penser qu'il y a des preuves suffisantes pour condamner cette vaccination, de facto rendue obligatoire ?
    Dr Bertrand de Rochambeau

  • Méfiance même dans les populations à risque

    Le 13 novembre 2014

    Nous rencontrons malheureusement de plus en plus d'hostilité à la vaccination contre l'hépatite B de nos patients à risque dialysés alors que cette pathologie reste un gros problème dans cette population. La méfiance semble se généraliser face à la démission de nombreux médecins même dans les populations à risque. Pourquoi avons nous une lecture si différente de la littérature médicale des dernières années qui me rassure totalement ? J'ai vu il y a peu un médecin refuser de vacciner pour la grippe son patient transplanté coeur-poumon... Alors bon courage à tous pour continuer à convaincre !
    Dr JP Faucon, néphrologue

  • L'exemple italien

    Le 13 novembre 2014

    Au pays des "Class Actions", les labos sont poursuivis sauf pour les vaccins (on a fait voter une loi les protégeant) car l'obligation vaccinale est une décision étatique donc les labos comme les médecins sont protégés, c'est là où le bas blesse et comme la corruption est présente partout...
    Un autre exemple, en Italie, on a étudié l'état de santé de 400 000 enfants mineurs de 12 ans vaccinés contre l'HB et autant de non vaccinés = incidence de +158% de diabètes insulino-dépendants chez les vaccinés. De quoi interpeller, non ? ou on continue à ne rien voir ! et on va vers des catastrophes sanitaires, face à la montée des maladies auto-immunes et dégénératives, des troubles du développement chez le jeune enfant liés au système neurologique et immunitaire notamment aux USA où on vaccine à outrance alors que la majorité des pays d'Europe Occidentale a levé l'obligation vaccinale, face à la montée justement des effets collatéraux.
    Serge Rader, pharmacien.

  • Donnez vous sources

    Le 15 novembre 2014

    Mr Rader, pourriez vous mettre un lien vers vos sources (diabéte chez les vaccinés italiens).
    Dr Anne Dien

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