Helsinki, 3 juillet 2006. Le placement stéréotaxique sans cadre d’électrodes profondes à l’aide d’un robot guidé par imagerie en résonance magnétique fait partie des nouvelles techniques d’investigation destinées à identifier le foyer épileptique. L’intérêt de cette méthode été étudié de manière prospective chez 83 enfants souffrant d’épilepsie partielle réfractaire, candidats à la chirurgie, par un groupe de la Fondation Adolphe de Rothschild mené par Georg Dorfmüller (Paris). Ces enfants, âgés de 2,8 à 18 ans (moyenne 9,4 ans) ont bénéficié ainsi d’un monitoring incluant stéréoEEG 6 à 14 électrodes (9 en moyenne pour un total de 738 électrodes placées) durant 2 à 17 jours. Ce monitoring a concerné un seul lobe dans 12 cas, deux lobes pour 43 cas, trois lobes pour 26, quatre lobes chez 2 patients ; 6 enfants avaient par ailleurs un enregistrement bilatéral et 8 enfants une imagerie par résonance négatifs. Plusieurs autres techniques avaient été utilisées avant l’enregistrement stéréoEEG pour tenter de localiser le foyer épileptogène. Mais c’est la seule stéréoEEG qui a permis son identification chez 13 (16 %) des 69 enfants qui ont subi ultérieurement une résection chirurgicale
L’analyse histopathologique a pu montrer une malformation corticale chez 29 enfants, une tumeur neurogliale chez 16, une sclérose hippocampique chez 7 et des altérations ischémiques chez 3 enfants.
Cette étude démontre la faisabilité, la bonne tolérance et l’absence de morbidité liée au placement stéréotaxique sans cadre d’électrodes profondes avant chirurgie, chez l’enfant.
Dr Dominique-Jean Bouilliez