Paris, le samedi 12 décembre 2015 - Les nouvelles technologies numériques peuvent contribuer, on le sait, à une amélioration de la qualité de vie des personnes handicapées. Le développement des moyens de communication offre en effet la possibilité de rompre l’isolement de certains, tandis que nombre d’applications et d’outils technologiques tentent de répondre à diverses déficiences. L’outil développé récemment par une start up française s’inscrit dans cette optique.
Les téléphones mobiles sont régulièrement utilisés par les personnes sourdes ou celles présentant un trouble de l’élocution. Si grâce aux SMS ou l’accès à internet, les mobiles facilitent la communication de ces sujets, ces derniers peuvent toujours difficilement entretenir une conversation orale. Des systèmes de retranscription des messages, assurant une traduction de l’oral vers l’écrit ou en langue des signes existent, mais ils sont souvent coûteux et ne peuvent pas être facilement utilisés "en direct".
Intimité et rapidité
L’application Roger Voice répond à ses écueils et s’adresse tout autant aux personnes présentant des troubles de l’élocution qu’à celles souffrant de problèmes d’audition. Les premières peuvent utiliser un système automatique de retranscription vocale : concrètement, les textes écrits sont transformés pour l’interlocuteur en messages vocaux en quelques secondes. Pour les sourds et malentendants, c’est l’inverse, les paroles échangées sont retranscrites automatiquement en message écrit. Ici, la langue des signes est absente, mais ce défaut est compensé par le déclinement de l’application en une quarantaine de langues. Le système n’est pas gratuit, mais les 9,90 euros mensuels d’abonnement sont plus faciles à supporter que le coût habituel des services de retranscription. Par ailleurs, l’absence « d’interprète » et l’automatisation du service par des logiciels adaptés, assurent tout à la fois une rapidité d’exécution et une intimité respectée. Ce projet technologique ingénieux a fait l’objet d’un financement participatif, lancé sur internet.
Léa Crébat
