SYMPHYSE PLEURALE : PENSER BLEOMYCINE

SYMPHYSE PLEURALE :
PENSER BLéOMYCINE

L'extension à la plèvre des néoplasies gynécologiques, essentiellement du sein et de l'ovaire, est fréquemment rencontrée. Cette situation pose alors un problème souvent compliqué de prise en charge. De multiples thérapeutiques ont été essayées, depuis la simple ponction jusqu'à l'injection intra-cavitaire de composés radio-actifs. Le modèle encore le plus souvent employé est l'administration locale de tétracycline ; il faut en effet comprendre que quelle que soit la technique utilisée et le composé injecté, celui-ci n'agit pas selon ses caractéristiques habituelles (antibiotique, par exemple) mais par un phénomène inflammatoire qui provoque la symphyse des deux feuillets pleuraux.Une revue de la littérature montre que, curieusement, peu de tumeurs gynécologiques ont été incluses dans les multiples essais publiés sur ce sujet. Une équipe de Boston a testé l'intérêt de la bléomycine (60 unités) injectée à travers un petit drain pleural dès lors que celui-ci ne donne plus que 100 ml/j (ce qui prend en moyenne 5 jours). Vingt-quatre épanchements ainsi traités ont permis d'observer un taux très honorable de 71% de réponses, parmi lesquelles 10 réponses complètes. Le résultat est d'autant plus satisfaisant que l'état général de la malade n'est pas trop altéré.

J.T.

Goff B.A. et coll. : "Small chest tube drainage followed by bleomycin sclerosis for malignant pleural effusions". Obstet. Gynecol., 1993 ; 81 : 993-996.

TREDANIEL JEAN

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