Un essai pilote concernant 30 patients atteints de syndrome de l'œil sec d'intensité modérée à sévère a été mis en place avec cet appareil (NCT03012698). Son objectif principal était d'évaluer la sécurité d'emploi de l'appareil appréciée par la détermination de la meilleure acuité visuelle corrigée (BCVA).
En bref, 2 microlitres de fluorescéine ont été instillés dans le cul de sac conjonctival inférieur de chaque œil et la coloration de l'épithélium cornéen a été évaluée à la lampe à fente. L'œil ayant la moins bonne coloration cornéenne a été exposé à 10 minutes de neurostimulation magnétique oculaire, l'autre œil servant de contrôle. L'évaluation de la coloration cornéenne était effectuée avant le traitement puis 1 heure, 1 jour, 1 semaine, 1 mois, 2 mois et 3 mois après le traitement. Un test de Schirmer et une mesure du temps de rupture lacrymal ont également été effectués à ces périodes, la consommation récente de larmes artificielles a été documentée et les symptômes subjectifs et leur sévérité ont été appréciés par questionnaire.
Les résultats présentés concernent les 5 sujets parvenus à la fin des 3 mois de l'étude. Ils sont très encourageants puisque non seulement il n'y a pas eu d'effets délétères en relation avec le traitement mais, en plus, il a été rapporté une amélioration de l'état de l'épithélium cornéen attestée par une diminution significative de la coloration par la fluorescéine à 1 semaine et à 2 mois dans les yeux exposés à la neurostimulation magnétique oculaire. Cette amélioration allait de pair avec une diminution substantielle de la consommation de larmes artificielles.
Dr Jean-Claude Lemaire