Une étude multicentrique française s’est intéressée à la similitude des anomalies biomécaniques des hauts talons et de la gonarthrose lors de la marche de confort. L’étude a été conduite chez 29 femmes, ayant effectué les tests de marche sous les deux conditions, chaussures plates et talons hauts, en étant leur propre témoin. Elle montre que l’onde de choc pathogène est significativement augmentée par le port de talons hauts en comparaison au port de chaussures plates. L’onde de choc est augmentée aussi chez 19 femmes atteintes de gonarthrose qui ont bénéficié des mêmes tests de marche standardisés en chaussures plates, en comparaison avec la population contrôle appariée. L’étude met ainsi en évidence une similitude de l’onde de choc observée au début de la phase d’appui entre les patientes ayant une gonarthrose et les femmes portant des talons hauts, non retrouvée dans les populations témoins. Ce qui confirme, selon les auteurs, le caractère pathogène des talons hauts.
Dr Claudine Goldgewicht