Le fait de répéter les mêmes tests neuropsychologiques chez un même individu sain conduit à un certain degré d'apprentissage, ce qui se traduit par une amélioration des résultats. Sur cette base, des investigateurs australiens ont recherché l'importance de ce facteur d'apprentissage lorsque les tests étaient pratiqués chez 34 sujets présentant un déficit cognitif léger.
Globalement pas de différence significative par rapport aux sujets sans déficit cognitif, mais les résultats sont différents lorsque l'on tient compte du statut amyloïde ß (Aß) des sujets.
Chez les 18 sujets Aß+ (qui sont ceux chez qui un déclin a le plus de probabilité d'être constaté), il n'est observé ni effet d'apprentissage, ni déclin cognitif apparent, l'interprétation assez logique des investigateurs étant que le déclin a masqué l'effet d'apprentissage.
Deux implications si l'interprétation est correcte:
• La prévalence du déficit cognitif léger chez les sujets à
risque d'Alzheimer en raison de leur statut Aß est
sous-estimée.
• Il faut systématiquement tenir compte de l'effet
d'apprentissage en cas de répétition des tests.
A vérifier bien entendu, mais avouons que cela est interpelant.
Dr Jean-Claude Lemaire