Thérapie ciblée et toxidermie à propos d’un cas

Cette patiente de 35 ans a présenté une toxidermie liée à une thérapie ciblée (le regorafenib en l’occurrence). Devant l’absence d’alternative thérapeutique, ce médicament a été réintroduit en lui associant une corticothérapie générale (0,5 mg/kg/jour). Après 2 semaines de traitement, les corticoïdes ont été progressivement diminué sans récidive de la toxidermie. « Ainsi, en l’absence d’argument pour une toxidermie de type Lyell/Stevens-Johnson ou DRESS, la survenue d’un rash maculopapuleux sous thérapie ciblée même lorsqu’il est de grade 3 ne constitue pas une contre-indication définitive au traitement » a conclu Ines Zaraa-Chekili. Une corticothérapie à faible dose associée à une réintroduction très progressive sous surveillance rapprochée semble être une mesure efficace pour prévenir cette manifestation. Il est vrai que les éruptions maculopapulaeuses sous thérapies ciblées sont fréquentes et d’intensité variable et qu’une régression spontanée du rash en quelques semaines est souvent constatée, témoignant de l’induction possible d’une tolérance au traitement.

Dr Dominique-Jean Bouilliez

Référence
Gary C et coll. : Toxidermie aux thérapies ciblées : savoir persévérer. 31ème congrès de l’ADF (Association des Dermatologues Francophones) (Bruxelles) : 16-18 mai 2018.

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