Cette patiente de 35 ans a présenté une toxidermie liée à une
thérapie ciblée (le regorafenib en l’occurrence). Devant l’absence
d’alternative thérapeutique, ce médicament a été réintroduit en lui
associant une corticothérapie générale (0,5 mg/kg/jour). Après 2
semaines de traitement, les corticoïdes ont été progressivement
diminué sans récidive de la toxidermie. « Ainsi, en l’absence
d’argument pour une toxidermie de type Lyell/Stevens-Johnson ou
DRESS, la survenue d’un rash maculopapuleux sous thérapie ciblée
même lorsqu’il est de grade 3 ne constitue pas une
contre-indication définitive au traitement » a conclu Ines
Zaraa-Chekili. Une corticothérapie à faible dose associée à une
réintroduction très progressive sous surveillance rapprochée semble
être une mesure efficace pour prévenir cette manifestation. Il est
vrai que les éruptions maculopapulaeuses sous thérapies ciblées
sont fréquentes et d’intensité variable et qu’une régression
spontanée du rash en quelques semaines est souvent constatée,
témoignant de l’induction possible d’une tolérance au
traitement.
Dr Dominique-Jean Bouilliez