D'où l'intérêt de la présentation de L. Andras et coll. de Montpellier qui ont rapporté le cas d'une femme de 50 ans souffrant d'une maladie périodique depuis 47 ans. Les manifestations articulaires de cette patiente, qui présentait la mutation génétique génétique caractéristique de la maladie (MEFV 694V/694V), ont débuté en 1997 et atteignaient les genoux, le poignet et le pied gauche avec présence d'érosions osseuses et cartilagineuses. Les divers médicaments prescrits, à savoir méthotrexate (20 mg/semaine), azatioprine (100 mg/j) et corticoïdes (40-60 mg/j) n'ont pas permis d'atténuer les symptômes. A l'occasion d'une poussée articulaire sévère accompagnée d'un syndrome inflammatoire biologique important (VS à 92 mm, CRP à 91 mg/l), un essai de traitement par infliximab (3 mg/kg), associé à du méthotrexate (7,5 mg/semaine), a entraîné la disparition totale de l'asthénie et de la symptomatologie articulaire 48 heures plus tard. Après deux semaines, la VS et la CRP étaient normalisées (8 mm et 6 mg/l respectivement). Alors que l'administration d'infliximab était poursuivie, la rémission clinique et biologique était toujours maintenue trois mois après le début du traitement.
Cette observation évoque donc la possibilité de l'implication du TNF alpha dans la pathogénie de la maladie périodique, qui pourrait représenter une nouvelle indication de l'ínfliximab.
Dr Odile Werter
Andras L et coll. Successful treatment of Mediterranean fever with infliximab. EULAR 2002. 15 juin 2002. © Copyright Jim Online 2002.