Traitement par dénosumab et masse corticale

Le dénosumab est un anticorps monoclonal humain qui bloque RANKL (receptor activator of nuclear factor-kb ligand), une cytokine essentielle à la formation, au fonctionnement et à la survie des ostéoclastes. Chez les femmes ménopausées avec ostéoporose, le dénosumab permet de réduire le remodelage osseux, augmente la densité minérale osseuse (DMO) et diminue la porosité corticale.

Dans l’étude FREEDOM, il a été montré qu’un traitement par dénosumab réduisait de 62 % le risque relatif de fracture de la hanche chez les femmes de 75 ans ou plus. Afin de mieux caractériser ces changements, une équipe internationale a utilisé une nouvelle technique de cartographie de l’os cortical afin de déterminer l’étendue et la distribution des modifications de masse et d’épaisseur au niveau du fémur proximal, site squelettique clé du risque fracturaire. Au total, 80 femmes âgées de 74 ± 5 ans, ayant participé à un sous-groupe de l’étude FREEDOM, ont passé un scanner quantitatif (QCT) initial et à 12, 24, et 36 mois d’un traitement par dénosumab ou placebo. L’ensemble des sujets a également reçu une supplémentation par calcium et vitamine D. Pour chaque fémur, en plus de la densité corticale globale, les distributions de la masse et de l’épaisseur corticales ont été mesurées, en aveugle.

L’analyse des résultats montre que chez les femmes traitées par dénosumab, il existe une augmentation progressive de la masse corticale, atteignant une différence significative vs placebo de 6 % au bout de 3 ans (p < 0,0001). Environ 1/3 de cette amélioration a été attribué à une augmentation de densité corticale de 7,6 ± 1,8 mg/cm3/an (p < 0,0001), alors qu’aucune modification n’a été constatée chez les sujets traités par placebo (p = 0,62). Avec le dénosumab, il a également été observé une augmentation significative de l’épaisseur corticale. En comparaison, la masse et l’épaisseur corticales ont diminué chez les sujets recevant uniquement du calcium et de la vitamine D.

Dans cette étude conduite chez les femmes ménopausées avec ostéoporose, l’administration de dénosumab a permis d’augmenter significativement et progressivement la masse et l’épaisseur corticales au niveau du fémur proximal, zone souvent incriminée dans les fractures de la hanche.

Dr Thierry Grivel

Référence
Poole K et coll. : Denosumab Treatment Is Associated With Progressive Improvements in Cortical Mass and Thickness Throughout the Hip – ASBMR (American Society for Bone and Mineral Research) Annual Meeting 2012 (Minneapolis, Minnesota) : 12-15 octobre 2012.

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