Transplantation de cellules souches en rhumatologie : pour qui ?

L’intérêt des transplantations de cellules souches ne fait plus de doute dans de nombreuses pathologies. Mais en rhumatologie ? Cette nouvelle technologie qui entraîne des frais importants pour la société oblige le plus souvent le rhumatologue « à sortir de sa zone de confort » et à s’inscrire dans une démarche multidisciplinaire. Avant de se lancer dans cette démarche, il faut se rappeler le risque infectieux, celui d’infertilité et de cancer secondaire, ou d’insuffisance cardiaque, ou respiratoire fatale. On comprend dès lors que proposer une transplantation de cellules souches avec un tel risque soit limité à quelques rares patients dans des cas où les pathologies sont habituellement de bon pronostic avec les traitements immunosuppresseurs actuels. La seule exception est probablement aujourd’hui la sclérodermie systémique qui ne répond que très peu aux traitements immunosuppresseurs disponibles (cyclophosphamide, mycophénolate, méthotrexate, rituximab, anti-TNF, tocilizumab) alors que la transplantation de cellules souches a montré son efficacité sur l’épaississement cutané, la fonction pulmonaire, la capacité fonctionnelle générale et la survie. ASTIS et SCOT ont montré en effet une efficacité au moins comparable à celle du cyclophosphamide en bolus, plus marquée chez les non-fumeurs chez lesquels elle peut sauver des vies…

Dr Dominique-Jean Bouilliez

Référence
Van Laar J : Stem cell transplantation in rheumatology : froend or foe ? 22nd Belgian Congress on Rheumatology (Spa, Belgique) : 26-28 septembre 2018.

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