Le but de ce travail présenté par Maria Schwaederle (San Diego) était de comparer le devenir des patients lors d’essais de phase 1 étudiant un seul agent anticancéreux selon que les auteurs avaient utilisé une approche personnalisée ou non. La méta-analyse a inclus 13 203 patients à partir de 346 études de phase I (PubMed search : janvier 2011 à décembre 2013). Maria Schwaederle a souligné à quel point l’objectif premier de ces études (la recherche de toxicité) était suranné. Elle a ainsi affirmé que l’on peut en effet atteindre un taux très élevé de réponse en adoptant dés le départ une approche personnalisée se basant sur les biomarqueurs. Lorsque le traitement est personnalisé en fonction de la génomique, la survie médiane atteint 31 % (contre 5 % dans les autres cas ; p < 0,001) et la survie sans progression 5,70 mois (contre 2,95 ; p = 0,0002). Le même constat vaut en cas de thérapies ciblées : le taux médian de réponse est de 31,1 % (contre 5,1 % ; p < 0,0001) et atteint 42 % lorsqu’il est basé sur les biomarqueurs génomiques plutôt que les biomarqueurs protéiques (22,4 % ; p = 0,001).
Dr Dominique-Jean Bouilliez