Comme précisé plus haut, les soins locaux ne sont pas abordés dans ces recommandations. Or de nombreux topiques sont utilisés avec succès dans les traitements locaux des ulcères de jambe (pansements gras, hydrocolloïdes, hydrocellulaires, alginates..) mais il n’est pas toujours facile de choisir.
Dans ce cadre, une étude s’est penchée sur l’intérêt de deux nouveaux venus : Flaminal et Flaminal hydro, pansements présentés sous forme de gels hydroactifs colloïdaux avec une activité antimicrobienne (1). Pour ce faire, 44 dermatologues ont inclus 81 patients souffrant d’ulcères de jambe, récalcitrants pour la plupart, et traités en moyenne 58,15 jours avec le produit précédent. Flaminal était appliqué sur les plaies fortement exsudative. Quand à Flaminal hydro, il était réservé aux plaies peu à modérément exsudatives.
L’application des gels d’alginate a entraîné une diminution significative des signes d’inflammation, de la quantité de tissus nécrotiques et de fibrine, et du nombre de plaies infectées. Une augmentation du tissu de granulation et le développement d’un néo-épithélium étaient par ailleurs rapportés. Comme le soulignent les auteurs de cette présentation : « ces résultats montrent clairement que les gels d’alginates antimicrobiens favorisent le processus de cicatrisation. »
Une autre étude (2) a comparé l’efficacité et la tolérance d’un nouveau pansement hydrocolloïde à base d’acide hyaluronique Ialuset Hydro au traitement hydrocolloïde de référence chez 125 patients porteurs depuis plus deux mois d’ulcères de jambe d’origine veineuse ou mixte.
Il en ressort que la cicatrisation totale (définie par une réduction supérieure ou égale à 90 % de la surface de l’ulcère) est 2,2 fois plus élevée avec Ialuset Hydro qu’avec l’autre pansement. En fin de traitement, la réduction relative médiane de la surface de l’ulcère était de 42,6 % avec le nouveau pansement versus 31 % avec le comparateur de référence. La douleur et le prurit était également significativement moins importants chez les patients traités par Ialuset Hydro.
Dr Clémentine Faivre