L'identification de biomarqueurs est un enjeu important dans
les maladies neurodégénératives. En effet, dans la maladie de
Parkinson comme dans la maladie Alzheimer, il est assez difficile
d'évaluer la progression du processus pathologique avec l'imagerie
qui est d'ailleurs fort onéreuse. Dans le cas de la maladie
Alzheimer, les marqueurs amyloïdes du liquide céphalorachidien sont
entrés dans la pratique quotidienne mais, par contre, dans la
maladie de Parkinson, le dosage d’α-synucléine, constituant
principal du corps de Lewy ne s’est pas avéré pertinent dans le
diagnostic des syndromes parkinsoniens. D’où l’étude de nouveaux
marqueurs et notamment de la PS 129-α-synucléine (modification post
translationnelle de α-synucléine) qui semble jouer un rôle crucial
dans la pathogénie de la maladie de Parkinson, et du Linc-MAT1, un
ARN de grande taille non codant, qui aurait aussi un rôle dans le
Parkinson.
Pour en savoir plus, une équipe chinoise a étudié ces 2 marqueurs
dans le sérum de 220 patients parkinsoniens et de 189 sujets
contrôles. Ils ont notamment mesuré l'expression sérique en
utilisant une technique de PCR quantifiée (qRT-PCR) pour connaitre
la concentration de Linc-MAT1 et une méthode Elisa pour la PS
129-α-synucléine. Dans leur analyse statistique, ils ont tenu
compte du score fonctionnel UPDRS 3. Ils ont ainsi montré que les
taux sériques de Linc-MAT1 et de PS 129-α-synucléine étaient plus
élevés dans le groupe des patients parkinsoniens. De plus, il
existe une corrélation entre le marqueur sérique Linc-MAT1 et les
différents paramètres cliniques, notamment UPDRS 3. L’analyse de la
courbe ROC rapporte une sensibilité diagnostique de 74 % et une
spécificité à 80,1 %. Ces données sont particulièrement
intéressantes car ce marqueur sérique serait le premier utilisable
pour le diagnostic de la maladie de Parkinson.
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