
Quel dermatologue n’a pas rêvé de disposer d’un moyen simple,
rapide et efficace pour diagnostiquer une onychomycose ? En effet,
il sait que s’il veut traiter son patient ou sa patiente avec un
antimycosique systémique, il doit avoir la preuve microbiologique
de ce qu’il suspecte cliniquement. Et il sait aussi que le résultat
définitif après mise en culture ne lui parviendra qu’après trois à
quatre semaines. Et de plus, il n’ignore pas que le prélèvement,
l’examen direct et la mise en culture nécessitent une expertise et
un savoir faire qui peuvent être mis en défaut…De quoi ressentir un
léger découragement face à des patients qui demandent souvent une
prise en charge…accélérée.
Le Diafactory tinea unguium® (Biosynex,
France) pourrait bien leur apporter une réponse satisfaisante. Il
s’agit d’un test immunochromatographique qui détecte les
dermatophytes, principaux responsables des onychomycoses, grâce à
des anticorps qui ciblent un polysaccharide spécifique de leur
membrane. Le résultat peut être obtenu en…5 minutes.
Dans une étude menée au centre hospitalier de Grenoble, les
performances de ce test ont été comparées à celles de l’examen
direct et de la culture. Au total 70 échantillons d’ongles dont 50
provenaient de patients avec une onychodystrophie, ont été divisés
en trois parties, l’une pour l’examen direct, l’autre pour la mise
en culture et la dernière pour le test
immunochromatographique.
Le test immunochromatographiquea été positif sur 48
échantillons : pour 36 de ceux-ci, l’examen direct montrait la
présence de filaments mycéliens et dans 39 cas la culture a mis en
évidence un dermatophyte.
En revanche le test a été négatif pour trois échantillons dont
l’examen direct était positif et pour un échantillon où T
rubrum avait été retrouvé en culture.
Diafactory tinea unguium® s’avère donc être performant et sensible pour le diagnostic d’onychomycose en pratique clinique, la rapidité de son exécution étant évidemment son atout majeur.
Dr Marie-Line Barbet