
Washington, le samedi 21 décembre 2013 – Il est certains chercheurs dont on se demande si leur carrière médicale ne cache pas une vocation contrariée de critique de cinéma. En guise d’études épidémiologiques, ils se plaisent en effet à visionner la production cinématographique d’une période donnée afin de traquer la présence à l’écran qui de cigarettes, qui de verres d’alcool ou encore d’armes à feu. Ce sont ces dernières qui ont entre autres retenu l’attention de Brad J. Bushman et coll. qui ont décidé de se faire non pas une mais 945 toiles, soit les trente premiers films du box office annuel entre 1950 et 2012. Ce passage en revue dont ils ont publié les résultats récemment dans la revue Pediatrics leur a permis de constater que les scènes de violence avaient plus que doublé au cours des soixante dernières années. Désormais, il est d’ailleurs difficile d’échapper à de telles séquences puisque 94 % des 420 films les plus vus entre 1985 et 2012 connaissaient au moins une scène de violence : en tout au cours de cette période 17 695 ont été comptabilisées ! Plus fréquentes, les scènes sont également plus longues, puisqu’elles durent en moyenne 15 minutes par heure de film en 2012.
Est-ce grave docteur ? Pour les auteurs sans aucun doute puisqu'ils rappellent l’impact très négatif du visionnage de telles scènes sur les enfants et les adolescents.
Et sur les auteurs d’études médicales ?
M.P.