NAREC – San Diego. Des travaux de recherche ont suggéré que la réaction inflammatoire pouvait jouer un rôle dans les phénomènes d’épileptogenèse. D’où la recherche d’un lien éventuel entre d’une part le polymorphisme du promoteur du gène de l’IL-1 bêta (cytokine proinflammatoire), et d’autre part les convulsions fébriles et l’épilepsie du lobe temporale (avec ou sans sclérose hippocampique associée).
Cette question a fait l’objet d’une revue de la littérature et d’une méta-analyse dont les résultats ont été présentés au cours de ce congrès. Toutes les études publiées jusqu’en février 2006 ont été incluses, soit 12 études au total. 7 études avaient cherché une association entre le variant (Single Nucléotide Polymorphism) 511-T du gène IL1b (IL1b-511T) et une épilepsie du lobe temporale (n=1 798 patients) et 5 autres études s’étaient intéressées à la relation entre polymorphisme IL1b-511T et convulsions fébriles (n= 1 299 patients).
L’étude de modèle suggère une transmission autosomique récessive de ce polymorphisme. Avec ce mode de transmission, l’odds ratio (OR) était de 1,30 (1,01–1,69) pour la relation entre polymorphisme et épilepsie du lobe temporale et de 1,69 (1,26–2,27) pour l’épilepsie du lobe temporale associée à une sclérose hippocampique. En revanche, la relation entre ce variant génétique et les convulsions fébriles n’était pas significative avec un OR de 1,33 (0,95–1,84).
Cette méta-analyse suggère que le variant IL-1 β-511T pourrait
être un facteur favorisant de l’épilepsie du lobe temporale.
Concernant les convulsions fébriles, les résultats ne sont
cependant pas concluants.
Si ces données se confirmaient, elles pourraient être à l’origine
de nouvelles stratégies thérapeutiques et/ou de prévention.
Dr Stéphane Auvin