Une idée transparente

Stanford, le samedi 13 avril 2013 – Pouvoir étudier le cerveau, l’intégralité de ses neurones et de ses structures, sans le disséquer : c’est désormais possible. Beaucoup ont rêvé de transformer le cerveau en un organe transparent ; un rêve devenu réalité grâce à l’équipe de Kwanghun Chung de l’Université de Stanford. Dans une étude publiée par la revue Nature, il décrit comment un nouveau procédé baptisé « Clarity » a permis à son équipe d’admirer le cerveau d’une souris (morte) sans aucune intervention.

Un peu d’hydrogel, cuisson à 37°C et électrophorèse… et le tour est joué !

Ca ressemble à une recette de cuisine. L’idée est de remplacer les lipides, qui confèrent sa structure au cerveau en permettant la constitution de ses membranes mais qui tout en même temps le rendent « opaque », par de l’hydrogel. En pratique, on plonge le cerveau dans une solution d’hydrogel afin que celle-ci pénètre les tissus. Puis, on chauffe à 37°C. Enfin, grâce à une électrophorèse, on se débarrasse des lipides désormais inutiles. « Nous pensions que si nous arrivions à retirer les lipides de manière non destructrice, nous pourrions faire pénétrer de la lumière et des macromolécules profondément dans les tissus, ce qui permettrait non seulement de l’imagerie 3D, mais aussi une analyse moléculaire 3D d’un cerveau intact », explique le spécialiste en bio-ingénierie Karl Deisseroth qui a participé à l’étude. Le défi semble relevé puisqu’à partir du cerveau de souris « transparent » obtenu, une cartographie très précise des circuits cérébraux de l’animal a pu être établie.

Léa Crébat

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