Une femme de 52 ans, diabétique, est adressée pour une lésion pigmentée vulvaire inquiétante de 10 mm environ asymptomatique de découverte fortuite lors d’un contrôle gynécologique (figure 1).
L’ interrogatoire est difficile. La patiente à des antécédents de polype opéré. Son père est décédé à 65 ans d’un cancer du côlon. Son fils et une de ses filles (!) auraient des lésions hyperpigmentées sur la muqueuse génitale. L’examen clinique révèle en outre l’existence de multiples lentigines vulvaires et quelques lentigines buccales associées (figure 2), ainsi que des pigmentations en bandes longitudinales des ongles (figure 3). L’exérèse chirurgicale de la lésion vulvaire est pratiquée et l’examen histologique met en évidence un revêtement malpighien papillomateux, orthokératosique, avec hyperpigmentation de l’assise basale et discrète hyperplasie mélanocytaire, sans critères de malignité. L’exérèse est complète.
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Figure 1. Lésion pigmentée suspecte ;
muqueuse vulvaire. |